Actualités - OPINIONS
Ronron, sommeil des neiges
Par I. J., le 03 janvier 2001 à 00h00
Un gros chat qui ronronne, devant un feu de cheminée, sur les genoux de la baronne, ou dans un panier d’osier canné. Tableau paisible, soporifique. Pourtant, le ronron est le plus retors des arts martiaux de la guerre diplomatique. Déjà Lao-Tseu l’ancien conseillait à un chaton courant après son premier souriceau : et ron et ron, petit, pas tapons ! Judith et Holopherne, Dalila et Samson, Louis XI et Charles le Téméraire : que d’exemples de létales caresses. Qui s’endort, sans méfiance, dans l’ouate de la neige, jamais ne se redresse. Que mort. Et à trop faire le mort, on se retrouve hors-jeu, comme au bridge, ça ne fait pas un pli. Aujourd’hui, on nous serine la sérénade de la sourdine : il faut, paraît-il, baisser le ton, se montrer raisonnable, pour obtenir le repli. Avec quelques menues politesses, quelques égards, quelques salamalecs, dans la poche l’épiscopat. Plus de shoots sensass à la Kopa. Tout le monde doit ronronner en chœur, et coule à gogo, comme à gogos, le sirop des bons sentiments. La détente, vraiment ? Un prélude à une longue sieste. D’indépendance et du reste. J.I.
Un gros chat qui ronronne, devant un feu de cheminée, sur les genoux de la baronne, ou dans un panier d’osier canné. Tableau paisible, soporifique. Pourtant, le ronron est le plus retors des arts martiaux de la guerre diplomatique. Déjà Lao-Tseu l’ancien conseillait à un chaton courant après son premier souriceau : et ron et ron, petit, pas tapons ! Judith et Holopherne,...
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