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Actualités - DISCOURS

LIBAN-SUD - La solution au P-O "passe par le retour de la Palestine à ses véritables propriétaires" Nasrallah refuse d'observer une trêve

Pour la première fois depuis des années, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a laissé entendre que la résistance devait se poursuivre même après la restitution par Israël du Liban-Sud et du Golan occupés. Il a catégoriquement exclu un arrêt, voire une baisse de l’intensité des opérations menées contre l’armée israélienne au Sud. Sayyed Nasrallah a exprimé ces positions lors d’un meeting oratoire organisé au palais des congrès de l’Unesco, à l’occasion du dixième anniversaire de l’enlèvement par un commando israélien de l’un des principaux chefs du Hezbollah, cheikh Abdel Karim Obeid, et de ses deux camarades, Hachem Fahs et Ahmed Obeid. Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, qui a pris la parole pendant le meeting, a réaffirmé son scepticisme quant à la réelle volonté de paix du Premier ministre israélien, M. Ehud Barak. «Le Liban accueille avec beaucoup de prudence les gestes d’ouverture de M. Barak, a-t-il dit. Les expériences que nous avons eues dans le passé avec Israël ont toutes été marquées par des manœuvres, du mensonge et de l’hypocrisie». M. Hoss a rappelé qu’au lendemain de son entrée en fonctions, le Premier ministre israélien avait exprimé des positions catégoriques. «Il a dit non au partage de Jérusalem, non au retour aux frontières du 4 juin 1967 et non au démantèlement des colonies, a dit M. Hoss. Ceux qui veulent une paix à tout prix ne se sont pas arrêtés à ces prises de position. Ils ont estimé que les déclarations de M. Barak sont en fait une manœuvre destinée à la consommation interne. Mais lorsqu’il est retourné d’Égypte et après ses entretiens avec le président Bill Clinton, il a dit qu’il n’y aurait pas de retour pour les réfugiés palestiniens, et que ceux-ci devaient s’installer dans les pays d’accueil». Critiques contre Satterfield M. Hoss a d’autre part réaffirmé que le Liban refuse de conclure des arrangements de sécurité en contrepartie d’un retrait israélien du Liban-Sud. «À quoi pense M. Barak lorsqu’il affirme qu’il est disposé à se retirer du Sud après un accord avec le Liban ?, s’est interrogé le chef du gouvernement. À un accord de paix séparé ou à des arrangements de sécurité ? Il sait pertinemment que les volets libanais et syrien sont concomitants et qu’il n’est absolument pas question d’un accord séparé avec nous». M. Hoss a souligné que le Liban n’accepterait en aucun cas l’implantation des Palestiniens sur son territoire. «Cette attitude fait l’unanimité des Libanais et des réfugiés palestiniens qui sont déterminés à rentrer chez eux», a-t-il dit. Sayyed Nasrallah a de son côté exclu un arrêt ou une baisse de l’intensité des opérations de la Résistance. «Dans les semaines et dans les mois qui viennent, a-t-il dit, Israël et les États-Unis vont tenter de mettre à profit le nouveau climat dans la région pour exercer des pressions afin d’imposer un règlement qui serve les intérêts des Israéliens. Mais même si l’ennemi est sérieux dans ses déclarations au sujet d’un retrait du Sud, nous n’arrêterons pas les opérations. Car si nous acceptons une trêve, il se peut qu’il renonce à évacuer notre territoire. Nous devons poursuivre les attaques afin d’obliger les Israéliens à se retirer». Le chef du Hezbollah a dénoncé à cet égard «les déclarations provocatrices et humiliantes» de l’ambassadeur américain David Satterfield qui a proposé une trêve au Sud. Sayyed Nasrallah s’est dit convaincu que les Israéliens finiront par se retirer du Liban-Sud et du Golan. «Mais cela ne signifie pas la fin du conflit, a-t-il déclaré. L’occupation des territoires arabes est le résultat du problème originel qui est l’occupation de la Palestine. Si nous ne réglons pas le principal problème sur des bases justes, il ne pourra y avoir de paix globale. La paix juste passe par le retour de toute la Palestine à ses véritables propriétaires et par le départ des envahisseurs sionistes. Toute autre solution qui ne passe pas par là n’est pas juste».
Pour la première fois depuis des années, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a laissé entendre que la résistance devait se poursuivre même après la restitution par Israël du Liban-Sud et du Golan occupés. Il a catégoriquement exclu un arrêt, voire une baisse de l’intensité des opérations menées contre l’armée israélienne au Sud. Sayyed Nasrallah a...