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Actualités - OPINION

La fiesta des planqués

Et l’on se demande après ça, pourquoi Télé-Liban perd du fric. Forcément, lorsqu’elle impose aux gens, pendant quatre jours d’affilée, le spectacle affligeant de ces zombies politiques qui ne se réveillent que devant le tube d’une caméra, pour nous entuber à longueur d’antenne. Bernique, la télé des loisirs, du rêve et de l’évasion ! Tu allumes le poste, pour oublier quelques instants les vociférations de ton patron, les jérémiades de bobonne, les cris de tes gamins mal élevés, et tu tombes sur quoi ? Sur un demeuré plus vrai que nature qui, selon ses affinités, veut apprendre au gouvernement à gouverner, ou à l’opposition à la boucler. Et tout ça, tu l’auras remarqué, l’index relevé, comme Diogène quand il annonçait sa théorie sur le ballon-sonde. Très important l’index. Surtout lorsqu’il est prolongé d’un ongle en deuil. Cette manie qu’ils ont tous à vouloir donner des leçons, enrégimenter, encaquer leur auditoire dans une langue de bois qui se débite en sciures d’incongruités. Quatre jours entiers pour parler du budget, et quel budget ! 40 % pour payer des dettes qui s’entassent comme des paquets de linge sale, cinquante autres pour s’acquitter des salaires de fonctionnaires, le plus souvent véreux et corrompus, les 10 % restants allant en frais de bagnoles-camions et de gardes du corps aboyeurs. Quand aux projets de développement, tu pourras toujours aller braire ailleurs. Alors, à partir de là, on ne voit vraiment pas l’intérêt pour une population littéralement rackettée à subir les gesticulations quasi parkinsonniennes d’une brassée d’élus qui, de toute façon, n’avaient même pas le droit de censurer le gouvernement. Ça me console de penser que ce sont les mêmes qui vont, en plus, lui donner un mois de salaire. Planqués, va ! Le rideau est tombé sur la ménagerie. Béni soit le Istiz qui a donné le signal du cou-couche panier.
Et l’on se demande après ça, pourquoi Télé-Liban perd du fric. Forcément, lorsqu’elle impose aux gens, pendant quatre jours d’affilée, le spectacle affligeant de ces zombies politiques qui ne se réveillent que devant le tube d’une caméra, pour nous entuber à longueur d’antenne. Bernique, la télé des loisirs, du rêve et de l’évasion ! Tu allumes le poste, pour oublier...