Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

PARLEMENT - Le débat budgétaire prendra fin ce soir Joutes verbales entre opposants et loyalistes

Ce n’est qu’hier, deux jours après l’ouverture du débat budgétaire, que le camp loyaliste a réagi au flot interrompu de critiques contre le Cabinet Hoss. Antoine Haddad, Zaher Khatib et Jamil Chammas se relaient pour prendre farouchement la défense du gouvernement et l’encourager à aller de l’avant dans le processus de réforme générale qu’il a enclenché. Les joutes verbales entre opposants et loyalistes ne parviennent toutefois pas à ôter à la réunion d’hier son caractère morose. Aussi cinglants soient-ils, les réquisitoires de l’opposition parlementaire proche de l’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri contre le gouvernement de M. Sélim Hoss ne font plus le même effet. Et pour cause : ils sont devenus terriblement répétitifs. Au troisième jour du débat budgétaire, l’opposition donne nettement le sentiment d’avoir épuisé les arguments qu’elle emploie depuis lundi afin de dénigrer la politique du gouvernement sur le double plan économique et politique. Le débat budgétaire sombre dans une monotonie qu’illustrent parfaitement la lassitude de l’assistance et la mine affligée des ministres, contraints d’écouter jusqu’au bout des remarques, dont l’absurdité est parfois choquante, afin de pouvoir y répondre au terme du débat. Même les gesticulations du député Adnane Arakji, qui ponctuait ses paroles de gestes théâtraux, ne parviennent pas à animer une assistance qui semblait se désintéresser complètement du débat. En fin de journée, Zaher Khatib parviendra grâce à son talent d’orateur et à la virulence de ses propos à retenir l’attention des quelques députés qui se trouvent dans l’hémicycle. Le député de l’Iqlim el-Kharroub contre-attaque, répondant point par point aux arguments de l’opposition. «On n’a pas idée de présenter la situation comme si l’endettement, le déficit budgétaire, la corruption, la dilapidation de fonds publics ont surgi au cours des six derniers mois. A-t-on oublié ce qui s’est passé durant le dernier sexennat», s’exclame-t-il. Dans la journée d’hier, 18 députés ont pris la parole et 14 autres doivent leur succéder à la tribune, ce matin, avant que Hoss ne donne lecture de la réponse du gouvernement. De sources parlementaires, on indique que des députés vont demander que le projet de budget soit voté en tant qu’article unique, du moment qu’il a été suffisamment analysé et commenté par les députés. Il est toutefois peu probable que M. Berry accède à une telle requête, étant donné les critiques formulées notamment à l’égard de la nouvelle grille d’impôts. Au cours des trois premiers jours du débat budgétaire, des voix s’étaient d’ailleurs élevées pour réclamer l’abrogation des articles 32, 33, 35, 38 et 42 relatifs aux impôts. Mais d’ores et déjà, on sait que les blocs parlementaires de MM. Rafic Hariri et Walid Joumblatt ainsi que leurs alliés à la Chambre diront non au budget. Le député Akram Chehayeb a d’ailleurs donné le ton en affirmant : «Si nous refusons de dire «oui» au budget, c’est parce que nous voulons assurer le gouvernement que ses erreurs ont commencé au niveau de sa politique générale et sont confirmées dans le projet de budget. Pour nous, les deux sont indissociables».
Ce n’est qu’hier, deux jours après l’ouverture du débat budgétaire, que le camp loyaliste a réagi au flot interrompu de critiques contre le Cabinet Hoss. Antoine Haddad, Zaher Khatib et Jamil Chammas se relaient pour prendre farouchement la défense du gouvernement et l’encourager à aller de l’avant dans le processus de réforme générale qu’il a enclenché. Les...