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PRÉSIDENCE DU CONSEIL - Trois remèdes à la crise Hoss : Il faut revoir toute la structure de l'économie

Lors d’un dîner offert par l’ancien ministre Élias Saba, le chef du gouvernement Sélim Hoss a brossé aux journalistes présents un tableau exhaustif de la crise économique dans le pays tout en évoquant les remèdes auxquels l’État compte avoir recours en vue de la juguler. M. Hoss a d’abord indiqué dans ce cadre que la crise, «qui sévit depuis des années, a pris de l’ampleur au cours de ces derniers mois en raison de l’absence d’un budget élaboré dans les délais». Il a ainsi rappelé que, selon la Constitution, le gouvernement doit présenter son projet de budget dans la première moitié du mois d’octobre. Or son Cabinet n’a pris en charge ses fonctions qu’en décembre 98 alors qu’aucun projet n’avait été encore élaboré par l’équipe de M. Rafic Hariri. Mais le Premier ministre convient que la seule approbation du budget ne suffira pas à régler le problème économique dans ses racines. Selon lui, c’est toute la structure de l’économie qu’il faut revoir. De fait, explique-t-il, jusqu’en 1975, le secteur des services constituait la base de la prospérité du pays. La guerre a tout remis en question et, neuf ans après la fin des évènements, le Liban n’est pas encore parvenu à recouvrer son rôle d’avant-guerre. M. Hoss impute également aux déficits budgétaires accumulés au cours de ces dernières années la responsabilité du marasme actuel. «Le taux d’intérêt de 16 % sur les bons du Trésor n’est appliqué nulle part ailleurs dans le monde. Il paralyse de surcroît les investissements, moteur de l’économie nationale», précise-t-il. Une troisième raison à la crise : selon le Premier ministre, l’économie libanaise est en grande partie tributaire de celle des pays arabes. Or la croissance dans ces pays s’est considérablement ralentie à cause notamment de la guerre du Golfe et de la baisse des prix du pétrole. Une situation qui n’a pas manqué de se répercuter négativement sur l’économie libanaise. Le chef du gouvernement préconise trois solutions principales à la crise économique dans le pays : l’approbation du budget, le remboursement –grâce à l’émission de bons du Trésor – des dettes d’un montant de 1 130 milliards de LL accumulées par l’État au cours des dernières années, et la relance du secteur touristique au cours de cet été. À ce sujet, M. Hoss a affirmé que la saison s’annonçait « très bien» malgré les conséquences négatives des derniers raids israéliens sur ce secteur. Mais, selon lui, cette phase difficile est maintenant dépassée. Il n’en demeure pas moins que, pour le chef du gouvernement, la véritable solution à tous les maux économiques du pays est la relance des investissements étrangers au Liban, en provenance des pays arabes et de la diaspora libanaise en particulier. Interrogé d’autre part sur le dossier des réformes administratives, M. Hoss a indiqué qu’après le vote du budget, le gouvernement se penchera sur le problème en se fixant les trois objectifs suivants : nommer des titulaires aux treize postes supérieurs vacants au sein de l’administration, pratiquer le principe de l’alternance et décider du sort des fonctionnaires qui ont été mis à la disposition du gouvernement. Sur un autre plan, en réponse à une question concernant les développements sur la scène régionale, le Premier ministre a déclaré : «Nous espérons que l’heure des négociations a enfin sonné».
Lors d’un dîner offert par l’ancien ministre Élias Saba, le chef du gouvernement Sélim Hoss a brossé aux journalistes présents un tableau exhaustif de la crise économique dans le pays tout en évoquant les remèdes auxquels l’État compte avoir recours en vue de la juguler. M. Hoss a d’abord indiqué dans ce cadre que la crise, «qui sévit depuis des années, a pris de...