Alors que les troupes russes commencent à se déployer au Kosovo, une ambiance de fin de règne prévaut à Belgrade où Slobodan Milosevic est dans une position de plus en plus difficile. L’arrestation par la Sfor d’un criminel de guerre remet sérieusement en question l’impunité dont jouissait jusqu’alors le leader serbe. Par ailleurs, sur le plan intérieur, la fronde au régime s’organise. L’opposition yougoslave devient, en effet, de plus en plus virulente, l’un de ses chefs allant jusqu’à certifier que le président yougoslave «ne sera plus là dans six mois». Depuis une semaine, les manifestations d’opposants se multiplient, tant dans la capitale que dans le reste de la province. Dernière en date à avoir rejoint l’opposition: l’Église orthodoxe. Son influence ne cesse de croître, et elle compte plusieurs millions de fidèles. Pour la première fois à la mi-juin, l’Église s’est prononcée pour la démission de Milosevic, tenu pour responsable de l’exode massif des Serbes du Kosovo. Enfin, le syndicat ouvrier Nezavisnost (Indépendance), qui compte 175 000 adhérents, et une cinquantaine d’organisations non gouvernementales ont lancé une campagne pour obtenir la démission du président Milosevic.
Alors que les troupes russes commencent à se déployer au Kosovo, une ambiance de fin de règne prévaut à Belgrade où Slobodan Milosevic est dans une position de plus en plus difficile. L’arrestation par la Sfor d’un criminel de guerre remet sérieusement en question l’impunité dont jouissait jusqu’alors le leader serbe. Par ailleurs, sur le plan intérieur, la fronde au régime...
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