PRÉSIDENCE DU CONSEIL Relance des réformes administratives après le vote du budget

Le gouvernement se penchera à nouveau sur le dossier des réformes administratives après le vote du budget. Dans ce cadre, le Premier ministre Sélim Hoss a convoqué les responsables des organismes de contrôle à une réunion qui se tiendra jeudi prochain en présence du ministre de la Réforme administrative, Hassan Chalak. C’est ce que le chef du gouvernement a lui-même annoncé hier à sa sortie du Grand Sérail. Concernant une éventuelle reprise des négociations régionales après la formation du Cabinet Barak en Israël, M. Hoss a en outre indiqué que les États-Unis et la Russie comptaient tous les deux sur une relance prochaine du processus de paix, juste après la constitution du nouveau gouvernement israélien. Comme tous les lundis, le président du Conseil a consacré sa journée d’hier à des entretiens avec les députés. À l’issue de son entrevue avec M. Hoss, M. Chawki Fakhoury a notamment reproché au plan de redressement initié par le gouvernement de ne pas tenir compte du développement de «tous les secteurs économiques» dans le pays. Le Premier ministre a répondu à cette critique en affirmant qu’à travers ce plan, le Cabinet se fixait les priorités suivantes: régler la crise sociale, développer les régions défavorisées, renflouer les secteurs productifs (agriculture, industrie, tourisme), achever tous les projets entamés par le gouvernement précédent. M. Fakhoury a en outre précisé que les autorités comptaient privilégier avant tout l’exécution des projets d’eau potable et d’irrigation «car, a-t-il ajouté, selon les rapports parvenus à la présidence du Conseil, nous souffrons d’un problème aussi bien au niveau de la quantité que de la pollution». Selon le Premier ministre, le Liban aurait obtenu des dons et des aides arabes en prévision de l’exécution de douze projets visant à stocker l’eau. M. Hoss a reçu par la suite MM. Ibrahim Bayan et Rabiha Keyrouz. Les deux députés se sont notamment plaints du «manque d’efficacité» de certains ministres. «Nous reconnaissons que d’aucuns parmi eux donnent d’excellents résultats. D’autres, en revanche, entament la crédibilité de ce régime», a indiqué M. Bayan. De son côté, le député Ismaïl Succarieh a prévu des «discours virulents» à l’occasion du débat budgétaire. «Le gouvernement sera en quelque sorte jugé (…), mais le budget finira par être voté», a ajouté le député.