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Actualités - CHRONOLOGIE

Peres dénonce le boycottage du comité de surveillance

L’ancien Premier ministre israélien Shimon Peres a violemment dénoncé hier la décision prise par le ministre de la Défense sortant Moshé Arens de boycotter une réunion du comité international de surveillance au Liban-Sud, rapporte l’AFP. «C’est une décision extrémiste et insensée prise quelques jours avant que Moshé Arens quitte ses fonctions», a affirmé M. Peres à la radio militaire en faisant allusion à la passation imminente de pouvoirs au Premier ministre travailliste élu le 17 mai M. Ehud Barak. Des officiers de l’armée, cités par la radio publique, ont également qualifié la décision de M. Arens de «scandaleuse», en soulignant que ce comité était la seule instance permettant des contacts entre Israël, le Liban et la Syrie. Interrogé sur la future politique de M. Barak, M. Peres a rappelé que M. Barak faisait partie en tant que ministre des Affaires étrangères du gouvernement travailliste qui avait accepté en 1996 la création de ce Comité. «Je suppose que Ehud Barak décidera la reprise des réunions du Comité», a ajouté M. Peres qui était en 1996 chef du gouvernement et ministre de la Défense. M. Arens a réagi en afffirmant que M. Peres «avait une relation sentimentale vis-à-vis de ce comité dont il a accepté la création» dans le cadre d’arrangements de sécurité mis au point à l’issue de l’opération militaire israélienne Raisins de la colère en avril 1996 au Liban. «Cette opération a abouti à un échec car les arrangements ont fait le jeu du Hezbollah et créé une situation intolérable sur le terrain pour l’armée israélienne», a ajouté M. Arens. Le ministre de la Défense sortant a toutefois souligné que la décision éventuelle de «dissoudre le comité ne pourra être prise que par M. Barak, dans la mesure où le Premier ministre sera également ministre de la Défense». M. Arens avait ordonné à la délégation militaire israélienne de boycotter une réunion prévue mardi du comité international et proclamé que les arrangements de 1996 «n’ont plus aucune valeur car le Hezbollah les viole systématiquement». Ce comité devait examiner mardi 35 plaintes après la flambée de violence ayant fait jeudi 8 tués au Liban et 2 en Israël. Selon M. Peres, «il n’y a aucune raison de dissoudre le comité car c’est le seul forum permanent où des militaires israéliens dialoguent avec des Syriens et des Libanais». «Ce comité a en outre permis d’éviter de part et d’autre des tirs contre les populations civiles qui dans une partie des cas provenaient de malentendus», a ajouté M. Peres. Il a également souligné que l’existence du comité ne limitait pas la liberté d’action de l’armée israélienne. «Si le gouvernement décide réagir à des attaques du Hezbollah en bombardant (le Liban), il le fait», a-t-il dit. Le comité est chargé de surveiller l’application des accords d’avril 1996, en application desquels les belligérants au Liban-Sud se sont engagés à épargner les civils des deux côtés de la frontière libano-israélienne et à ne pas mener d’actions militaires à partir des zones habitées. La décision israélienne de ne pas participer à la réunion du comité de trêve a paralysé cette instance dont les travaux sont régis par la règle du consensus des cinq pays membres (France, États-Unis, Liban, Syrie, Israël).
L’ancien Premier ministre israélien Shimon Peres a violemment dénoncé hier la décision prise par le ministre de la Défense sortant Moshé Arens de boycotter une réunion du comité international de surveillance au Liban-Sud, rapporte l’AFP. «C’est une décision extrémiste et insensée prise quelques jours avant que Moshé Arens quitte ses fonctions», a affirmé M. Peres...