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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Démarches urgentes de Hoss auprès de Satterfield, Jouanneau et Annan Arnoun investi par l'armée israélienne et l'ALS

Depuis quelques jours, on voyait la chose venir. Les démarches urgentes entreprises en début de semaine par l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield auprès des hauts responsables avaient clairement laissé penser qu’Israël préparait une nouvelle agression au Liban-Sud. Ce message américain n’a pas tardé à trouver confirmation sur le terrain : l’armée israélienne et une unité de l’Armée du Liban-Sud ont investi hier soir la localité d’Arnoun, véritable no man’s land entre la zone occupée et le reste du Sud. Deux chars, une jeep et des tracteurs israéliens se sont postés à l’entrée du village, tandis que deux véhicules de transport de troupes de l’ALS prenaient position sur la place d’Arnoun. Tard en soirée, les unités israéliennes avaient érigé un remblai de terre et placé des barbelés afin d’isoler la localité du reste du Sud. Face à ces développements, le chef du gouvernement Sélim Hoss a entrepris des contacts dans la soirée avec M. Satterfield et avec l’ambassadeur de France, M. Daniel Jouanneau. Il a également demandé à l’ambassadeur du Liban à l’Onu de transmettre un message oral au secrétaire général Kofi Annan. Israël confirme Plus tôt dans la journée, la situation au Sud avait été évoquée au cours d’un entretien que le président Émile Lahoud avait eu avec M. Satterfiled. En soirée, cette question a été au centre d’une rencontre entre MM. Nabih Berry et Sélim Hoss. À Jérusalem, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé qu’une unité israélienne avait investi Arnoun. «Des attaques ont été lancées contre nos troupes (à partir du village) et nous avons décidé d’agir pour mettre fin à ces menaces». M. Netanyahu a souligné que l’opération s’inscrivait «dans le cadre d’une nouvelle politique». «J’ai récemment annoncé une nouvelle politique qui consiste à ne plus accepter des attaques contre nos localités ou contre nos soldats». Le ministre israélien de la Défense, Moshé Arens, a précisé que «l’armée israélienne est engagée dans une opération de fond à Arnoun pour garantir la sécurité de nos soldats». Un responsable militaire a d’autre part souligné qu’Israël «ne pouvait pas accepter que le Hezbollah contrôle Arnoun et exerce ainsi un blocus de fait sur le Château de Beaufort», au pied duquel se trouve Arnoun. L’opération d’hier est intervenue après le refus du gouvernement d’accéder à une demande israélienne, transmise par le biais de M. Satterfield, de déployer l’armée dans le village pour empêcher des attaques du Hezbollah. Lundi, un soldat israélien avait été tué par l’explosion d’un engin piégé, à moins d’un kilomètre du Château de Beaufort. Fin février, Israël avait entouré Arnoun de barbelés, mais des manifestants avaient réussi, neuf jours plus tard, à arracher la barrière à mains nues.
Depuis quelques jours, on voyait la chose venir. Les démarches urgentes entreprises en début de semaine par l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield auprès des hauts responsables avaient clairement laissé penser qu’Israël préparait une nouvelle agression au Liban-Sud. Ce message américain n’a pas tardé à trouver confirmation sur le terrain : l’armée...