Recensement des sites archéologiques du Akkar

La Direction générale des antiquités lance une campagne de recensement des sites archéologiques du Akkar, dans l’ultime but de les réhabiliter et de les mettre en valeur, rapporte notre correspondant dans la région, Michel Hallak. Le représentant de la DGA au Liban-Nord, M. Antoine Chédid, a entamé hier une tournée sur les sites archéologiques du Akkar, dont la majorité appartient à des particuliers. Première étape de la tournée : la forteresse de Kleïate qui remonte à l’époque des Croisés. M. Chédid a ainsi pu constater de visu à quel point l’édifice est endommagé, non seulement à cause du phénomène de l’érosion, mais en raison aussi du pillage des pierres au fil des années. De nombreuses fissures ont été notées dans les murs de la forteresse, en ruine. Le bâtiment rectangulaire comprend huit tours dont certaines se sont effondrées. Il se situe au centre de la plaine du Akkar sur une colline qui donne sur la mer et appartient aux familles Moukaddem et Chaniour. Les habitants de la région espèrent que la forteresse sera restaurée, ce qui contribuera largement à relancer l’activité touristique et, par conséquent, économique dans la région. Contrebande Par ailleurs, des pièces d’antiquités d’origine syrienne auraient été introduites en contrebande au Liban et saisies lors des récentes rafles effectuées sur ordre du procureur général financier, M. Khaled Hammoud. C’est ce qu’ont révélé des sources judiciaires selon lesquelles l’enquête sur les antiquités semble être entrée dans une nouvelle phase avec la découverte dans plus d’un entrepôt et chez plus d’un commerçant libanais de pièces d’origine syrienne. Entre-temps, l’avocat de M. Robert Moawad, M. Joe Khoury Hélou, a annoncé avoir remis au parquet général financier et à la Direction générale des antiquités des listes exhaustives des objets se trouvant à l’ancien palais Pharaon dont son client avait fait l’acquisition il y a plusieurs années. «La loi ne nous contraint pas à faire ce que nous avons fait, a précisé M. Khoury Hélou. Nous avons toutefois agi ainsi par désir de transparence», a-t-il ajouté.