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Actualités - CHRONOLOGIE

Budget - Solidere paiera l'impôt (15%) sur les sociétés L'austérité, dans les limites du raisonnable (photo)

Trois impératifs ont été respectés dans la préparation du budget 99, rendu public hier (8 360 milliards de LL de dépenses, 4 990 milliards de LL de recettes, 40,2 % de déficit) : le souci de taxer le plus légèrement possible les bas salaires (moins de 12 millions de LL/an), la protection de l’industrie nationale et enfin un coup d’arrêt vigoureux à l’augmentation du déficit budgétaire et à l’endettement. Certes, le bidon d’essence a été majoré de 2 000 LL (qui rapporteront environ 160 milliards/an), mais en revanche, aucune denrée alimentaire de grande consommation n’a été touchée. Le président Lahoud a été catégorique sur ce point. Notons qu’en raison d’une hausse des prix mondiaux, l’État ne percevra pour le moment que 900 LL de la majoration sur les 20 litres de carburant. Des taxes frappant les couches aisées, retenons surtout une majoration de l’impôt sur les sociétés de personnes ou de capitaux. Cette taxe passe de 10 à 15 % et s’appliquera également à Solidere. L’évasion fiscale sera fortement pénalisée. Par ailleurs, seuls des produits de grand luxe – tabac, spiritueux et prêt-à-porter – ont été affectés. Ce qui devrait encourager la production nationale, au même titre que l’abolition des taxes sur des matières premières destinées à l’industrie. C’est l’austérité, mais dans des limites raisonnables, et moyennant un changement dans certaines habitudes de consommation. Des ombres au tableau : les moins nantis continuant à bénéficier d’une certaine forme de protection et les riches payant plus cher leurs acquisitions, ce sont les classes moyennes, notamment les commerçants, qui avaient accès à une part de la prospérité, qui seront affectés par ce budget. C’est de ce côté-là, comme du côté des syndicats, que les réactions au projet gouvernemental devront être attendues.
Trois impératifs ont été respectés dans la préparation du budget 99, rendu public hier (8 360 milliards de LL de dépenses, 4 990 milliards de LL de recettes, 40,2 % de déficit) : le souci de taxer le plus légèrement possible les bas salaires (moins de 12 millions de LL/an), la protection de l’industrie nationale et enfin un coup d’arrêt vigoureux à l’augmentation...