La fête de la Résurrection prend la forme du rire et de l'enfance Une joie simple, la compétition à coups de coquilles (photos)

L’une des joies simples de Pâques consiste, le dimanche matin, à se retrouver en famille pour se mesurer les uns aux autres, à coups d’œufs durs entrechoqués. Présentés dans un panier, les œufs de toutes les couleurs sont testés d’abord sur les dents, avant d’être plus ou moins habilement maniés, pointe contre pointe, base contre base, pour fracasser les coquilles d’un adversaire plus naïf. Les jeunes et les adultes ne se lassent pas de cette charmante coutume, bien de chez nous. Dans les villages, les poches bourrées d’œufs, ils se retrouvent sur la place publique ou devant l’église, pour une compétition innocente comportant ses éliminatoires, ses quarts et demi-finales et enfin sa finale. Et gare aux ruses, aux œufs «dopés» et aux coups de biais. Inconvénient : cette tradition nous entraîne à avaler, en quelques jours, autant d’œufs durs que durant toute l’année, sans compter les verres de liqueurs, «maamouls» et autres œufs en chocolat gobés à longueur de journée. Et à reprendre, en quelques jours, les quelques centaines de grammes perdus au cours d’un effort de jeûne frivole ou méritoire, c’est selon. L’œuf est symbole de vie, de renouvellement. Il est aussi symbole de joie et de simplicité. Celle d’un dimanche où la Résurrection prend la forme du rire et de l’enfance.