Moukheiber invite le gouvernement à accepter l'offre de négociation de Weizman

Le chef du Rassemblement pour la République (RPR) Albert Moukheiber a invité hier le gouvernement à accepter l’appel à la négociation lancé la veille par le président israélien Ezer Weizman. Lors d’une tournée dans le nord israélien, le chef de l’État israélien avait appelé le président Lahoud «à se mettre à la table de négociations, si le gouvernement veut ramener la région frontalière occupée dans le giron de l’État». «Les propos tenus par M. Weizman, qui est connu pour son option en faveur de la paix, sont parmi les plus graves qu’ils nous ait été donné d’entendre», a souligné M. Moukheiber, qui a noté que «la perspective d’un retrait israélien du Liban a fait monter la tension en Israël, au point de contraindre le chef de l’État hébreu à intervenir». Parlant du Premier ministre Ehud Barak, le président Weizman, qui s’exprimait au cours d’une visite à Metoulla, l’avait cité déclarant : «Nous ne sortirons pas du Liban-Sud sans un accord, mais nous sommes surpris de ce qu’au Liban, on nous tient pour des ennemis et qu’on ne veuille quand même pas que nous quittions leur sol». «La majorité des partis libanais, dont le RPR, a réclamé, par le passé, le déploiement de l’armée libanaise le long des frontières internationales et dans le territoire qui sera évacué par l’armée israélienne, dans le but d’y maintenir l’ordre et d’empêcher tous les abus possibles», a déclaré M. Moukheiber, qui a demandé qu’«au nom de cette majorité qui croit dans la démocratie», le gouvernement libanais accepte l’offre de négocier faite par le président Weizman. «Il faut parvenir à un règlement qui engage toutes les parties, avait notamment souligné le chef de l’État hébreu lors de sa tournée, afin que toute partie sache à l’avance la nature du prix qu’elle paiera au cas où l’accord est violé». Lors de sa tournée, le président Weizman était accompagné du général Gaby Ashkenazi, commandant de la région militaire nord d’Israël, et du général Shaoul Mofaz, chef d’état-major de l’armée israélienne. Il a rencontré sur place le général à la retraite Antoine Lahd, commandant de l’Armée du Liban-Sud (ALS), une force de 2 500 hommes qui opère comme force auxiliaire de l’armée israélienne et contrôle, selon le général Lahd, 80 % des points militaires dans la bande frontalière occupée.