Processus de paix - Moratinos est arrivé hier soir à Beyrouth Lahoud : la Syrie ou le chaos

Le chef de l’État Émile Lahoud a renouvelé hier l’attachement du Liban au maintien d’un front commun avec la Syrie, notamment en cas de retrait unilatéral d’Israël du Liban-Sud, soulignant que l’abandon d’une telle politique mènerait le pays vers des troubles internes. «Plusieurs États nous ont interrogés sur ce que nous ferions au cas où les Israéliens se retiraient et menaçaient de bombarder les infrastructures libanaises ainsi que les positions des armées libanaise et syrienne, et nous avons toujours répondu que nous sommes devant l’alternative suivante: soit le Liban maintient son unité sur le plan interne et avec la Syrie, et affronte avec elle les plans de l’ennemi, quels qu’ils soient, soit il replonge dans la discorde et les luttes intestines», a déclaré M. Lahoud. Ces propos ont été tenus peu avant l’arrivée à Beyrouth, tard en soirée, de l’émissaire européen au Proche-Orient Miguel Angel Moratinos. Ce dernier doit informer aujourd’hui les responsables libanais des résultats des démarches en cours pour débloquer les volets syrien et libanais du processus de paix. De sources diplomatiques, on indique que l’émissaire européen ne cache pas cette fois-ci son optimisme quant à une reprise des négociations de paix. Il serait en outre porteur d’informations selon lesquelles Israël ne se retirera pas du Liban-Sud sans accord préalable avec Damas et Beyrouth, ce qui va dans le sens de ce que souhaite actuellement le pouvoir libanais.