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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Moratinos aujourd'hui à Beyrouth La diplomatie européenne s'inquiète d'un retrait israélien sans accord préalable avec Damas

Le coordinateur de l’Union européenne pour le processus de paix, M. Miguel Angel Moratinos, est attendu aujourd’hui à Beyrouth, pour une visite de 48 heures qui s’inscrit dans le prolongement des efforts occidentaux, et notamment européens, visant à débloquer le processus de paix régional au niveau des deux volets libanais et syrien des négociations avec Israël. De sources diplomatiques à Beyrouth, citées par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane, on laisse entendre que le délégué européen visite le Liban essentiellement pour discuter du projet du Premier ministre israélien, M. Ehud Barak, de retirer ses troupes du Liban-Sud avant le 7 juillet prochain. De mêmes sources, on indique que le délégué européen serait porteur d’idées concernant la formule d’un accord pour un retrait israélien qui n’entraînerait pas dans son sillage une flambée de violence. Il assurera aussi à ses interlocuteurs libanais que les Européens sont d’accord avec Beyrouth au sujet du danger d’un repli israélien impromptu du Liban-Sud, selon les mêmes sources. M. Moratinos, qui arrivera à Beyrouth via Larnaca, sera reçu demain matin par le président de la République, le général Émile Lahoud, et s’entretiendra par la suite avec le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss. Risque d’escalade Il doit également recevoir les ambassadeurs des pays de l’Union européenne pour les informer des démarches qu’il entreprend afin d’aplanir les obstacles qui ont jusqu’à présent entravé la reprise des pourparlers de paix. Selon les sources susmentionnées, le délégué européen comprend parfaitement les conditions posées par le Liban pour une reprise des négociations avec Israël. Beyrouth, rappelle-t-on, souhaite reprendre le dialogue sur base des principes définis par la conférence de Madrid qui avait lancé le processus de paix. Il est particulièrement attaché à la concomitance des volets libanais et syrien des pourparlers et du repli israélien du Liban-Sud et du Golan, conformément à un accord politique. Un retrait israélien du Liban-Sud sans accord préalable avec Beyrouth et Damas pourrait «déboucher sur une escalade qui minerait la sécurité sur le plan régional et mettrait en danger le processus de paix», à en croire les mêmes sources diplomatiques, qui notent toutefois avec satisfaction que le Premier ministre israélien semble vouloir réviser sa décision de retirer ses troupes sans accord préalable avec la Syrie, pour apaiser les craintes des habitants de la partie nord d’Israël. Ces derniers, a-t-on précisé de mêmes sources, vivent dans la hantise de voir leurs localités devenir «la cible de la Résistance, laquelle ne manquera pas de lancer des Katiouchas contre les localités du nord de la Galilée en cas de retrait israélien», selon les sources diplomatiques, qui précisent qu’un État européen a attiré l’attention de Barak sur le fait qu’un retrait mettrait ses troupes à l’abri des opérations de la Résistance mais non pas la population civile des villages de cette partie de l’État hébreu.
Le coordinateur de l’Union européenne pour le processus de paix, M. Miguel Angel Moratinos, est attendu aujourd’hui à Beyrouth, pour une visite de 48 heures qui s’inscrit dans le prolongement des efforts occidentaux, et notamment européens, visant à débloquer le processus de paix régional au niveau des deux volets libanais et syrien des négociations avec Israël. De...