Justice - De Beyrouth à Sydney via Bahrein L'héroïne dans les cheveux

La chambre des mises en accusation du Mont-Liban présidée par le juge Michel Abou-Arraje a inculpé la dénommée Ghinoua Marwan Ghanem Hijazi pour trafic de drogue et requis à son encontre une peine de travaux forcés à perpétuité. Une peine identique a été requise contre ses complices Youssef Khodr Hijazi, Gergès Hanna Bou-Melhem, Malek Antonios Khadra, Hussein Mohammed Diab Zeayter et Camille Antoine Abdallah. Ghinoua avait tenté de faire passer en Australie près d’un kilogramme d’héroïne pure, enveloppé dans plusieurs sachets et capsules qu’elle avait soit avalés, soit cachés sous ses cheveux et dans une partie intime de son corps. Tout s’était bien passé à l’aéroport de Beyrouth, mais à peine arrivée à Bahreïn, première escale du vol à destination de Sydney, elle s’était évanouie et a été transportée à l’hôpital al-Souleimania. Là, les examens devaient révéler qu’une ou plusieurs des capsules avalées s’étaient dissoutes dans son estomac, entraînant un début d’intoxication. Elle était ensuite passée aux aveux et avait dénoncé ses complices, expliquant qu’elle avait acheté la drogue auprès de trafiquants de la localité de Haour-Taala, dans la Békaa. Elle avait également admis avoir payé 12 000 dollars américains le kilogramme d’héroïne pure, pour le revendre à 200 000 dollars à Sydney où elle réside. D’autre part, la Cour criminelle du Mont-Liban, présidée par le juge Joseph Ghamroun, a condamné par contumace le trafiquant de drogue Nayef Ali Masri à une peine de travaux forcés à perpétuité, assortie d’une amende de 25 millions de livres libanaises. Cette condamnation survient à l’issue d’une plainte déposée par Yvette Melkonian contre son fils toxicomane Sarkis Mazakian qui la maltraitait pour lui soutirer l’argent nécessaire à l’achat de la drogue.