Rechercher
Rechercher

Actualités - INTERVIEWS

Une interview du chef du bureau poliitque à Magazine Le Hezbollah poursuivrait la lutte contre Israël après le retrait

Le chef du bureau politique du Hezbollah Mohammed Raad a annoncé que son parti comptait poursuivre ses opérations contre Israël en cas de retrait unilatéral du Liban-Sud et estimé qu’un tel retrait serait une cause de tension dans l’ensemble de la région. Le Hezbollah poursuivra son combat contre Israël parce que c’est un État ennemi. Il le fera même après un retrait israélien, tant que des réfugiés palestiniens seront empêchés de retourner chez eux, a déclaré en substance M. Raad dans une interview à l’hebdomadaire Magazine dans son numéro paraissant aujourd’hui. Il a indiqué que le combat prendrait de nouvelles formes, adaptées aux nouvelles circonstances, et que cela serait déterminé en fonction des intérêts du parti et de la nation. M. Raad a souligné qu’en tout état de cause, le retrait d’Israël du Liban ne met pas un terme au conflit arabo-israélien, et ce en dépit des tentatives dans ce sens de l’État hébreu. Selon lui, ce que propose Israël au sujet du retrait relève de la politique du bord du gouffre. Mais, a-t-il estimé, le problème du Premier ministre israélien Ehud Barak c’est que le président syrien Hafez el-Assad est passé maître dans cette politique alors que lui-même demeure un apprenti. Affirmant que tout retrait israélien ferait l’objet d’un litige avec le Liban du fait, selon lui, d’un contentieux sur les frontières, le responsable a souligné toutefois que la question géographique demeurait secondaire en cas de retrait unilatéral et sans accord. Un retrait sans certaines conditions et sans accords ouvrirait la voie à la poursuite des combats contre Israël au Liban et dans la région, a-t-il dit. Interrogé sur les récentes déclarations du Jihad islamique palestinien, qui a qualifié le Liban-Sud de «front ouvert» face à Israël, M. Raad a estimé qu’il y a eu de l’exagération dans l’évaluation de la portée des opérations menées par le Jihad islamique. Selon lui, ces opérations commémoraient tout simplement le quatrième anniversaire de l’assassinat du chef du Jihad, Fathi Chakaki. Elles ne transmettaient pas un message d’une quelconque partie. Affirmant que le Hezbollah entretient des relations informationnelles, politiques, logistiques et militaires avec le Jihad islamique, il a assuré que son parti contrôlait les décisions du Jihad. À la question de savoir si le Liban n’assumait pas la responsabilité de l’abandon de la résolution 425 du Conseil de sécurité des Nations unies du fait du lien établi entre le Liban-Sud et le Golan syrien, M. Raad a répondu que l’application de cette résolution ne conduirait pas à la sortie du Liban du conflit arabo-israélien, tout en soulignant que les autorités libanaises se réservaient toujours le droit de demander son application.
Le chef du bureau politique du Hezbollah Mohammed Raad a annoncé que son parti comptait poursuivre ses opérations contre Israël en cas de retrait unilatéral du Liban-Sud et estimé qu’un tel retrait serait une cause de tension dans l’ensemble de la région. Le Hezbollah poursuivra son combat contre Israël parce que c’est un État ennemi. Il le fera même après un retrait...