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Actualités - ANALYSE

Liban-Sud - Conseils pressants donnés à Beyrouth En cas de retrait unilatéral, une protection US serait nécessaire

Des diplomates occidentaux en poste à Beyrouth ont conseillé aux dirigeants locaux de s’assurer dès maintenant d’une protection américaine au cas où Israël effectuerait un retrait unilatéral du Sud. Cela pour prévenir l’exécution des menaces de Barak de frapper durement l’infrastructure du Liban si après le retrait la Résistance devait poursuivre ses actions. Ces diplomates ont souligné que le Liban doit raffermir ses frontières et y assurer la sécurité requise par les normes internationales pour empêcher les agressions israéliennes et même pour obtenir que l’État hébreu cesse ses violations quotidiennes de l’espace aérien libanais, effectuées pour garder à jour une préparation d’attaques d’objectifs déterminés. Ces sources ont ajouté qu’en sus de garanties US, le Liban peut solliciter l’Onu et l’Europe, singulièrement la France, pour se protéger après un retrait israélien unilatéral. Pour ces diplomates, Beyrouth fait face à des échéances imposées par Barak, qui a réussi à persuader les Occidentaux de sa résolution, ouvrant en grand le dossier du retrait comme celui des négociations et attisant de nouveau, par ses manœuvres politiques, le problème aigu, pour le Liban, des réfugiés palestiniens. Cependant, d’autres diplomates étrangers, également accrédités ici, trouvent qu’il n’y a pas le feu à la maison, que rien ne presse et qu’il serait maladroit peut-être d’appeler déjà au secours les Américains. Selon ces sources, Barak lance des menaces, certes, mais plutôt en l’air. Et d ’ajouter que sans qu’on ait à le leur demander, les Américains, ainsi d’ailleurs que les Français, exercent une pression constante de retenue sur Israël. Afin de ne pas compromettre le processus de paix, ils interdiraient pratiquement à l’État hébreu de jouer les trublions, qu’il se retire ou non du Sud. Mais en pratique, aujourd’hui comme demain, les Occidentaux n’interdisent pas à l’occupant de riposter aux actions dont il est la cible. Et c’est donc là que se pose le problème, à présent et plus tard . Toujours est-il que les diplomates, qui se veulent rassurants, soulignent qu’en Israël, beaucoup de parties, dont des militaires, sont contre le retrait unilatéral, parce qu’il constituerait un feu vert à des actions de la Résistance libanaise tout droit dirigées cette fois sur la Galilée. Les présidents des municipalités de cette région ont d’ailleurs lancé un appel contre le retrait unilatéral soulignant que leur contrée serait ensuite transformée en camp militaire retranché et devrait vivre dans les abris. Ces édiles ont même poussé la protestation d’avance en coupant l’électricité et en arrêtant pour un temps les prestations municipales. Pour les tranquilliser, un haut responsable israélien a affirmé que le retrait du Liban ne se ferait pas sans un accord préalable avec la Syrie. Du côté libanais, on passe outre aux menaces de Barak. On réaffirme l’intangibilité du jumelage avec le volet syrien et le maintien de l’appui à la Résistance. Et le gouvernement évite de solliciter Washington, New York ou Paris pour voir ce qu’il faudrait faire en cas de retrait unilatéral. Selon des sources informées, une grande puissance concernée par le processus a demandé officiellement à Barak pourquoi, s’il est réellement engagé sur la voie de la paix, n’applique-t-il pas la 425 et la 426. Toujours selon ces sources, Barak n’aurait pas été en mesure de fournir une réponse claire à cette question. Pour ce qui est des réfugiés palestiniens, Barak veut évidemment leur implantation au Liban. Pour sa part, Arafat s’arrange pour reprendre le contrôle des camps et les armer. Lui non plus ne veut pas d’un afflux dans ses territoires surbondés. Le dossier est ouvert.
Des diplomates occidentaux en poste à Beyrouth ont conseillé aux dirigeants locaux de s’assurer dès maintenant d’une protection américaine au cas où Israël effectuerait un retrait unilatéral du Sud. Cela pour prévenir l’exécution des menaces de Barak de frapper durement l’infrastructure du Liban si après le retrait la Résistance devait poursuivre ses actions. Ces...