L'affaire de Nazareth Sit-in à l'Usek en signe de solidarité avec les chrétiens de Jérusalem

Les étudiants de l’Université du Saint-Esprit-Kaslik (Usek) ont organisé hier un sit-in sur le campus de l’université en signe de solidarité avec l’appel à la convivialité et à la liberté du culte lancé par les patriarches de Jérusalem. Plusieurs centaines d’étudiants se sont rassemblés à l’entrée principale de l’université où ils ont entonné des cantiques, brandissant des calicots appelant à la convivialité et à la liberté du culte. Le délégué des étudiants de la faculté de théologie Najm Chehwane devait ensuite prendre la parole pour se demander comment les chrétiens pouvaient être rassurés sur leur avenir «quand la peur des attentats les empêche d’aller prier dans leurs églises». Il a ajouté : «Nous savons que la permission accordée par Israël et l’Autorité palestinienne de construire une mosquée dans les Lieux saints à proximité de l’église de l’Annonciation à Nazareth cache sans doute le dessein de porter préjudice à la convivialité que nous approuvons en notre qualité de chrétiens. Nous joignons donc nos voix à celle de l’Église apostolique et réclamons la liberté du culte et la préservation des Lieux saints». Prenant à son tour la parole, le recteur de l’Usek, le père Youssef Mouannès, a assuré que «le Liban est une mission de convivialité entre chrétiens et musulmans, loin de tout fanatisme. Nous réitérons la position de l’Église catholique qui affirme que Jérusalem appartient à tous ceux qui croient en Dieu. Il en va de même de Nazareth qui est la ville de la charité et de la fraternité». «En notre qualité de moines, nous avons servi dans des villages druzes, chiites et sunnites où nous avons vécu en paix avec nos frères. Nous sommes attachés à cette manière de vivre, conformément aux instructions de notre patriarche et aux recommandations de l’Exhortation apostolique, car le christianisme ne peut exister sans la charité, la participation et la foi. Même si nos églises sont agressées et nos jeunes tués, nous demeurerons où nous sommes : au Nord, au Sud, dans la Békaa et au Akkar. Le sang de nos martyrs et les ruines de nos églises serviront à raviver la charité et la convivialité», a-t-il conclu.