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Actualités - CHRONOLOGIE

Pourparlers de paix - Réunion Lahoud-Hoss Obstacles confessionnels et ... linguistiques à la composition de la délégation libanaise

La composition de la délégation libanaise aux pourparlers de paix se complique, en raison de facteurs confessionnels et… linguistiques dont les responsables devront tenir compte, a-t-on affirmé hier de source informée, à l’issue de l’audience accordée par le président de la République Émile Lahoud au président du Conseil Sélim Hoss. La réunion a été consacrée à l’examen de la liste des personnalités pressenties pour faire partie de la délégation, a-t-on indiqué de même source. Hormis quelques noms qui sont d’ores et déjà du domaine public, une grande discrétion entoure la question. Ainsi, il est désormais acquis que M. Michel Murr (grec-orthodoxe), vice-président du Conseil et ministre de l’Intérieur, présidera la délégation, en sa qualité de ministre des Affaires étrangères par intérim, et que le général Jamil Sayyed (chiite), directeur général de la Sûreté, coiffera l’équipe chargée de négocier les points de sécurité. Il est également acquis que M. Nagi Abi Assi (maronite), secrétaire général des AE par intérim, fera partie de la délégation. Mais au-delà de ces trois noms, c’est le vague. Ainsi, l’on ignore encore le nom de la personnalité sunnite qui sera du voyage. Certains avancent le nom de M. Sélim Tadmouri, délégué permanent du Liban auprès de l’Organisation des Nations unies, à New York, de préférence à celui de M. Farid Abboud (grec-orthodoxe), ambassadeur du Liban à Washington, dont le nom a été avancé. Le colonel Maher Toufayli, président de la délégation libanaise au comité de surveillance de l’arrangement d’avril 96, est également cité comme candidat possible. Enfin, si le pouvoir décide de céder à la logique confessionnelle, la présence d’un membre druze au sein de la délégation deviendrait nécessaire. On parle, dans ce dernier cas, de M. Adib Alameddine, ambassadeur du Liban en Jordanie. Mais la composition confessionnelle de la délégation n’est pas la seule difficulté à laquelle se heurtent les responsables. On apprend en effet, de source sûre, que le Liban a du mal à trouver des juristes spécialisés dans le droit international public et privé, qui soient anglophones. La présence de tels juristes, on le sait, s’annonce indispensable, lorsque viendra le moment de discuter tracé des frontières, indemnités, ressources hydrauliques ou prisonniers, ajoute-t-on. En tout état de cause, le Liban dispose encore d’un délai de plus de deux semaines pour annoncer la composition de sa délégation aux pourparlers. Évoquant la question hier, le ministre de l’Intérieur a affirmé que la question ne figure pas à l’ordre du jour du Conseil des ministres, aujourd’hui, et que la composition de la délégation ne sera annoncée qu’au lendemain de la convocation par Washington des Israéliens et les Libanais à la table des négociations. Or on en est encore relativement éloignés. Le deuxième round des pourparlers syro-israéliens reprend le 3 janvier et devrait se prolonger environ deux semaines. C’est à la fin de ce round que le Liban et Israël seront convoqués à Washington, la date devant tenir compte des réunions préparatoires que les États-Unis auront certainement avec les deux délégations libanaise et israélienne pour établir l’ordre du jour des négociations. Ainsi, le Liban peut raisonnablement dire qu’à un mois environ de la reprise des pourparlers avec Israël, il dispose encore d’une petite marge de manœuvre avant de rendre publiques ses cartes.
La composition de la délégation libanaise aux pourparlers de paix se complique, en raison de facteurs confessionnels et… linguistiques dont les responsables devront tenir compte, a-t-on affirmé hier de source informée, à l’issue de l’audience accordée par le président de la République Émile Lahoud au président du Conseil Sélim Hoss. La réunion a été consacrée à l’examen de...