Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Pourparlers de paix - Israël a nommé son comité de supervision pour le Liban La commission libanaise comprendra diplomates, militaires, juristes et ingénieurs

Israël a officiellement chargé hier le général de réserve Menahem Einan de «coordonner les préparatifs en vue de la reprise des négociations avec le Liban». Le Premier ministre israélien a également désigné un comité de supervision pour ces négociations, qu’il présidera personnellement, selon une source de la présidence du Conseil israélienne citée par l’AFP. Outre M. Einan, ce comité comprendra le coordinateur des activités israéliennes au Liban Uri Lubrani, le conseiller juridique du gouvernement Eliakim Rubinstein et Dany Yatom, le conseiller sécuritaire de M. Barak. M. Einan a été chargé de «rassembler le matériel et de coordonner l’activité de divers services israéliens qui s’occupent du sujet». Il avait été le chef de la délégation militaire israélienne aux négociations de 1983 avec le Liban. Il avait servi par la suite comme chef de département des opérations de l’armée israélienne. À Beyrouth, la nouvelle a été accueillie sans émotion et l’on souligne, dans les milieux diplomatiques, que le Liban ne tardera pas à faire connaître la composition de sa propre délégation aux pourparlers, qui sera présidée dans tous les cas de figure par le vice-président du Conseil et ministre des Affaires étrangères par intérim Michel Murr. Cette annonce sera faite avant la reprise, le 3 janvier 2000, des pourparlers syro-israéliens à Washington. Selon ces sources, la date exacte de la reprise des pourparlers libano-israéliens sera annoncée au cours de la dernière réunion du deuxième round de négociations syro-israélien. Elle se situerait durant la seconde moitié du mois de janvier, estiment des observateurs. La délégation technique L’identité du chef de la délégation libanaise n’est plus un secret pour personne. Il s’agit du vice-président du Conseil Michel Murr, qui assure l’intérim des Affaires étrangères. Quant à la délégation «technique» qui l’accompagnera, des noms ont été avancés, mais sa composition finale n’est pas encore connue. On souligne de source diplomatique libanaise que les compétences ne manquent pas au Liban et que cette délégation comprendra des diplomates, des militaires, des juristes et des ingénieurs en hydraulique. Selon cette source, immédiatement après la visite récente au Liban de l’adjoint du secrétaire général de l’Onu et son représentant aux pourparlers de paix Thierry Larssen, une réunion générale du personnel diplomatique des Affaires étrangères a été convoquée, et les principaux dossiers dont il doit être question au cours des pourparlers ont commencé à être mis à jour. Certains sont toujours en cours de préparation, et pour commencer le dossier des dédommagements de guerre que Beyrouth entend demander à Israël pour les destructions provoquées au Liban. Selon un ancien ministre, ces indemnités sont dues en vertu de résolutions du Conseil de sécurité, et remontent jusqu’à 1968, date à laquelle 13 appareils civils de la MEA, de la TMA et de la LIA avaient été détruits par Israël à l’aéroport de Beyrouth. D’autres dossiers demeurent plus ou moins ouverts, notamment celui des prisonniers et détenus libanais dans les geôles israéliennes, au nombre de 151. Le dossier des ressources hydrauliques est également un dossier «ouvert» par nature. En tout état de cause, le comité de supervision n’est pas la commission de négociations, estiment les milieux concernés, et les véritables négociateurs, qui disposent des véritables données, ne sont pas encore connus, à moins que des membres du comité de supervision ne se retrouvent également dans la commission. Cela ne veut pas dire pour autant que le Liban continuera de prendre son temps avant de nommer officiellement les membres de la délégation libanaise aux pourparlers de paix et achève la préparation de ses dossiers, estiment les sources concernées. Ces préparatifs sont indispensables, ne serait-ce que sur le plan logistique. La commission devrait même recevoir un siège au ministère des Affaires étrangères ou au ministère de la Défense, et disposer notamment d’une banque de données aussi complète que possible. C’est du manque de données et de leur disponibilité dans un délai raisonnablement court que les Libanais qui négociaient avec Israël, en 1996, ont le plus pâti, rappelle-t-on. Le siège de cette commission devrait même, théoriquement, être ouvert 24h/24, compte tenu de la différence horaire entre le Liban et les États-Unis, où les pourparlers vont reprendre.
Israël a officiellement chargé hier le général de réserve Menahem Einan de «coordonner les préparatifs en vue de la reprise des négociations avec le Liban». Le Premier ministre israélien a également désigné un comité de supervision pour ces négociations, qu’il présidera personnellement, selon une source de la présidence du Conseil israélienne citée par l’AFP....