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Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - Le dossier de Télé-Liban n'a pas été réglé Khalil : une situation catastrophique difficile à gérer

Un peu comme Ponce Pilate, le gouvernement s’est lavé les mains hier des décisions que le conseil d’administration de Télé-Liban a prises à l’égard des employés de la chaîne officielle dont il a licencié un certain nombre. À l’issue de la réunion du Conseil des ministres tenu sous la présidence de M. Sélim Hoss, le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement Anouar el-Khalil a déclaré dans ce cadre : «J’ai précisé aux membres du Cabinet que la résolution du conseil d’administration de Télé-Liban de licencier les employés de la chaîne – décision qui a suscité toutes ces protestations – est du ressort de ce conseil. Celui-ci agit selon ses convictions et conformément aux prérogatives que lui confèrent les lois et règlements qui sont à l’origine de sa formation». «Mais, s’est empressé d’ajouter M. Khalil, il est clair que cette décision n’est pas contraignante pour le Conseil des ministres qui se réserve le droit de prendre lui-même les décisions qui conviennent à cet égard après avoir pris connaissance des résolutions du conseil d’administration». «Un problème incommensurable né de l’incompétence et du gaspillage» qui ont caractérisé, selon lui, la gestion de la chaîne officielle au cours des années passées, «une situation catastrophique». Tels sont les termes que le ministre de l’Information a lui-même utilisés pour qualifier l’imbroglio de Télé-Liban. Mais M. Khalil ne désespère pas : «Nous continuerons à tenter de trouver les solutions adéquates en adoptant une attitude positive et en tenant compte des moyens de l’État». Il a souligné dans ce cadre la nécessité de traiter le problème, «loin des réactions impulsives, des communiqués enflammés qui ne profitent à personne, surtout pas aux employés de la compagnie». Le ministre a encore affirmé dans ce cadre que «quelles que soient les diffamations dont nous faisons l’objet, nous ne changerons rien à nos convictions». Résultat : M. Khalil affirme qu’il continuera à collaborer avec le conseil d’administration et avec le syndicat des employés de la chaîne pour aboutir enfin à la décision adéquate en Conseil des ministres. Les questions posées au porte-parole du gouvernement ont ensuite porté pour l’essentiel sur le dossier de Télé-Liban. Comment se fait-il qu’après tout ce temps, la question n’ait pas encore été résolue ? «Ce n’est pas une mince affaire tant sur le plan financier et administratif que sur le plan technique», a répondu M. Khalil. «Nous prendrons le temps qu’il faudra pour aboutir à des convictions communes à toutes les parties concernées, en l’occurrence les employés, l’administration et le gouvernement. Il faut trouver une solution applicable dont l’État pourrait assumer le financement», a-t-il ajouté. À la question de savoir pourquoi donc Télé-Liban persistait à embaucher des employés étant donné le manque de moyens, le ministre de l’Information a répondu : «D’abord Télé-Liban n’engage plus de personnel. C’est seulement en réponse aux besoins pressants du conseil d’administration que j’ai conclu des contrats avec un petit nombre d’employés qui travaillent dans des créneaux bien déterminés. Il n’y a donc pas d’embauche au vrai sens du terme», a-t-il dit. D’autre part, M. Khalil a démenti l’existence d’une loi interdisant aux membres du conseil d’administration d’avoir un emploi ailleurs qu’à Télé-Liban. Selon lui, si ces derniers devaient se consacrer exclusivement à la chaîne officielle, «nous aurions été dans l’obligation de leur verser des émoluments considérables. Par conséquent, nous ne pouvons pas nous permettre d’employer des gens à plein temps», a-t-il déclaré avant de préciser : «La seule personne qui n’a pas le droit de travailler ailleurs est le président du conseil d’administration». Quant à la consultation que le ministre avait demandée à une société internationale en vue de renflouer la compagnie de télévision, M. Khalil a déclaré : «Le conseil d’administration a refusé la contribution de cette société. Il a voulu assumer seul la responsabilité des solutions à trouver. Nous respectons cette décision et c’est pour cette raison que le projet de règlement de la situation de Télé-Liban a tardé à être élaboré», a-t-il conclu.
Un peu comme Ponce Pilate, le gouvernement s’est lavé les mains hier des décisions que le conseil d’administration de Télé-Liban a prises à l’égard des employés de la chaîne officielle dont il a licencié un certain nombre. À l’issue de la réunion du Conseil des ministres tenu sous la présidence de M. Sélim Hoss, le ministre de l’Information et porte-parole du...