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Actualités - ANALYSE

Pourparlers - La Syrie nuance ses positions L'action du Hezbollah au coeur du cas libanais

Sayyed Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, est catégorique : la Résistance poursuivra ses actions tant que l’occupation perdurera. Et il précise que l’évolution des négociations n’aura aucun effet sur cette résolution. Seule la Syrie peut, on le sait, amener la formation intégriste à mettre de l’eau dans son vin. La position qu’elle adopte actuellement à cet égard est tout en nuances. Pesant ses mots en fin diplomate, M. Farouk el-Chareh déclare ainsi que la question de la Résistance «est un sujet libanais. C’est le Liban qui en traite. Avec l’appui de la Syrie, qui comprend le rôle majeur du Liban». Le ministre syrien tient ensuite à préciser que «le jumelage des deux volets est une chose et le fait que le Liban négocie des questions déterminées en est une autre». À Beyrouth, on espère généralement que la Syrie ne s’en lavera pas les mains car le Liban ne peut pas s’en tirer tout seul. Un politicien influent soutient ainsi que «s’il existe une question qui nécessite une décision commune libano-syrienne, c’est bien celle de la Résistance. C’est grâce à cette dernière, pour tout dire, que le sort du Golan se trouve jumelé à celui du Sud, à l’avantage de Damas. On ne peut donc considérer ce sujet comme étant exclusivement libanais, ses retombées régionales ou même internationales étant tout à fait évidentes. Il est clair que dans ce cadre, le Liban ne peut pratiquement rien faire, rien décider, rien obtenir sans se concerter avec la Syrie et aussi avec l’Iran qui parraine le Hezbollah. La Résistance, même si elle bénéficie d’un large appui populaire et officiel libanais, ne reçoit pas ses ordres, ses fonds, ses moyens militaires ou ses directives des autorités locales. Elle n’en est pas l’instrument. Comme dit l’adage : qui donne ordonne, et c’est donc aux deux puissances qui aident matériellement le Hezbollah de lui parler». Pour cette personnalité, il faut dès lors «organiser rapidement une concertation libano-syro-iranienne afin de fixer le moment à partir duquel il serait demandé à la Résistance de mettre l’arme au pied. Il faut s’entendre sur le timing : s’agira-t-il du début ou de la fin des retraits israéliens ? Pourra-t-on attendre que le traité de paix définitif soit signé ?». Le Hezbollah pour sa part donne à ce propos, par la bouche de son secrétaire général, une indication précise : les opérations de résistance se poursuivront sans relâche «jusqu’à l’évacuation du dernier soldat occupant, quels que soient les développements sur le plan diplomatique». Mais les Israéliens de leur côté commencent à lancer des ballons d’essai. Selon la radio israélienne, Barak se serait entendu avec Chareh pour que le calme règne au Liban-Sud durant les négociations. La radio a ajouté qu’Israël cesserait ses raids aériens au Liban si la Syrie neutralisait le Hezbollah. S’il paraît vraisemblable que Barak ait évoqué cette question lors de la rencontre de Washington, il est par contre très peu probable que Chareh ait répondu autre chose que : «Cela ne nous regarde pas. Voyez avec les Libanais». Il a peut-être même ajouté que dans le principe, personne ne peut juguler une résistance active que l’occupation légitime totalement. Il reste que, puisque la parole est désormais à la diplomatie, il n’est pas exclu qu’on parvienne à un compromis. Les Israéliens, épaulés par les Américains, réclament l’arrêt des opérations de la Résistance pendant la durée des négociations. Le Hezbollah, appuyé par le Liban, lui-même soutenu par la Syrie, s’y refuse. Il est possible que la solution soit qu’une trêve non proclamée intervienne sur le terrain à partir du moment où un calendrier-programme serait établi pour le retrait israélien. En même temps qu’un arrangement sur le dispositif de sécurité frontalier qui serait mis en place ensuite à titre provisoire, avec déploiement éventuel d’une nouvelle force-tampon multinationale.
Sayyed Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, est catégorique : la Résistance poursuivra ses actions tant que l’occupation perdurera. Et il précise que l’évolution des négociations n’aura aucun effet sur cette résolution. Seule la Syrie peut, on le sait, amener la formation intégriste à mettre de l’eau dans son vin. La position qu’elle adopte actuellement à cet égard est tout...