Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : le dollar toujours recherché

Le dollar continuait à être recherché hier, à Beyrouth, dans un marché étroit car de plus en plus réticent à l’offre. Il a été traité, en effet, à des cours sensiblement supérieurs au taux moyen indicatif fixé par la Banque du Liban (BDL) à 1 507,50 LL, après que celle-ci eut maintenu sa fourchette d’intervention en l’état entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente. Dans ces conditions, les établissements de crédit on été amenés à négocier le billet vert durant toute la journée entre 1 510,00 et 1 511,00 LL, après un bref départ entre 1 507,50 et 1 510,50 LL, ont indiqué les cambistes. Selon ces mêmes milieux, le volume d’affaires n’a pas pu se développer hier, ne dépassant pas au total quelque huit millions de dollars, entièrement échangés par les banques de la place à l’achat et à la vente dans un marché équilibré de lui-même, sans aucune intervention de la BDL L’euro n’arrive pas à se rétablir À l’étranger, l’euro a frôlé hier la parité avec le dollar sur les marchés des changes internationaux, s’enfonçant encore un peu avant de se stabiliser, à la veille de la publication aujourd’hui du rapport IFO sur le climat des affaires en Allemagne, mais aussi des chiffres de la balance commerciale américaine en octobre. Plusieurs opérateurs ont souligné que l’assèchement des liquidités sur le marché, à l’approche de la fin de l’année, était en grande partie responsable des fluctuations dans les deux sens de l’euro face au dollar, hier, en l’absence d’actualité économique importante. Selon les cambistes, les fêtes de Noël et de fin d’année semblent être arrivées tôt sur les marchés et l’activité commence à stagner. Dans ces conditions, les mouvements des devises sont imprévisibles et il n’est pas exclu que l’euro passe à nouveau sous la parité dans les prochains jours, comme il l’a fait pour la première fois depuis sa naissance au début de ce mois, glissant à un plus bas de 0,9990 dollar avant de rebondir. De fait, les opérateurs hésitent toujours à se montrer plus agressifs sur des marchés où les liquidités se font de plus en plus rares en fin d’année, exagérant les fluctuations des devises. Comme prévu, l’euro n’a pas réagi hier à la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de maintenir ses taux en l’état lors de la dernière réunion de son conseil de gouverneurs pour 1999, une décision qui était unanimement attendue par les économistes. Mais il n’en demeure pas moins que le dollar restait de son côté soutenu par les bons chiffres américains publiés hier, excluant toute surchauffe économique. A cet égard, les opérateurs ont été sensibilisés par l’annonce de la Réserve fédérale (Fed) que la production industrielle aux États-Unis aurait augmenté de seulement 0,3 % le mois dernier contre 0,8 % en octobre alors que le taux d’utilisation des capacités industrielles s’était maintenu à 81 % pendant la même période. Cela d’autant qu’ils apprenaient aussi que les stocks des fabriques ont finalement progressé de 0,2 % en octobre contre 0,4 % en septembre et que les ventes des stocks se sont accrues de 0,5 % contre une baisse de 0,2 % pendant la même période. En outre, le dollar est resté résistant face au yen, bénéficiant des craintes persistantes d’intervention de la Banque du Japon sur le marché visant à affaiblir la devise nippone, après l’annonce d’une chute de 2,7 % de la production industrielle au Japon en octobre par rapport au mois précédent. Quant à la livre sterling, elle s’est ressentie hier de l’annonce d’une forte progression des salaires britanniques de 4,9 % en octobre en glissement annuel, après une hausse de 4,7 % en septembre, au lieu de 4,8 % comme attendu par la plupart des analystes. Ces données, qui semblent accréditer la perspective d’une hausse des taux d’intérêt par la Banque d’Angleterre, ont donc pesé sur le sterling. C’est dans ce contexte que le dollar s’est négocié hier, à New York, sur un ton tantôt soutenu et tantôt hésitant, comme suit : – 1,0070 pour un euro contre 1,0043, la veille à New York – 1,6060 pour un sterling contre 1,6110 – 1,9425 DM contre 1,9475 – 6,5140 FF contre 6,5310 – 1,5885 FS contre 1,5925 – 1 923,80 lires contre 1 927,80 – 103,51 yens contre 103,55. Bourse de Beyrouth : toujours soutenue par Solidere À la Bourse de Beyrouth, ce sont les actions A de Solidere qui ont tenu la vedette encore hier en progressant de 7 1/4 à 7 1/2 dollars, dans un marché délaissé et autrement stable sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a augmenté de 0,29 % à 75,10 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires s’est encore une fois maintenu à 176,80 points. Ce mouvement s’est produit, hier, dans un volume d’affaires très mince, 12 569 actions seulement ayant changé de main d’une valeur globale de 94 393 dollars. Wall Street : tendance mitigée Sur les places boursières internationales, la tendance a été partagée hier à Wall Street entre la poursuite de la baisse des valeurs technologiques, qui avaient connu des progressions spectaculaires ces dernières semaines, et la hausse des valeurs cycliques et traditionnelles, soutenues par les bons chiffres américains excluant toute surchauffe économique, notamment la production industrielle le mois dernier. Outre les ventes bénéficiaires, un autre facteur a déclenché le mouvement de baisse des technologiques, à savoir l’avertissement de l’équipementier de télécommunications américain Cisco Systems sur ses futurs bénéfices suite au ralentissement de ses ventes et à une érosion des marges d’exploitation. Cela étant, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles a dû fluctuer entre un plus haut à 11 282,38 points et un plus bas à 11 130,51 points, avant d’afficher en préclôture 11 213,72 points, en hausse de 53,55 points sur la veille. Prises de bénéfices sur les Bourses européennes Les marchés d’actions européens ont terminé pour la plupart en baisse mardi, la mise en garde du fabricant américain d’équipements Internet Cisco Systems ayant déclenché une vague de prises de bénéfices sur les valeurs de technologie, de télécoms et de médias, qui avaient été en grande partie responsables de l’appréciation des marchés ces derniers temps. Cisco a annoncé, hier, dans une déclaration datée de mardi à la Securities and Exchange Commission (SEC), que son chiffre d’affaires pourrait croître moins rapidement à l’avenir. Le groupe n’a pas pour autant modifié ses prévisions de résultats. Il n’en a pas fallu plus pour que les investisseurs engrangent en masse leurs bénéfices. À Paris, l’indice Cac 40 a cédé 0,62 %, tandis que le FTSE 100 britannique perdait plus de 1 %. Madrid a abandonné 0,94 %, Milan 1,38 %, Zurich 0,83 % et Amsterdam 0,56 %. En revanche, le Dax allemand s’est apprécié de 0,72 % s’offrant même le luxe d’un nouveau record historique. Bruxelles était également bien orientée, le Bel 20 s’adjugeant 0,45 %. Les indices multipays étaient globalement orientés à la baisse. L’indice EuroStoxx 50 des valeurs vedettes de la zone euro a reculé de 0,64 %, tandis que l’Eurotop 300, paneuropéen, cédait 0,92 %. Technologique par excellence, le finlandais Nokia a chuté de 6,29 %, tandis que son concurrent français Alcatel perdait 8,29 % et que son rival suédois Ericsson abandonnait 4,8 %. Les opérateurs de télécoms étaient également à la peine. À Francfort, Deutsche Telekom AG, première pondération du Dax, et son concurrent Mannesmann AG ont perdu respectivement 1,11 % et 1,54 %. À Londres, Telewest Communication, Cable & Wireless et Colt Telecom ont cédé respectivement 9,36 %, 7,01 % et 7,03 %. À Paris, France Télécom a reculé de 1,12 %. Regain de faveur pour les cycliques À l’inverse, les cycliques reprenaient des couleurs. Le chimiste ICI s’est adjugé 9,48 %, les sidérurgistes Corus et Thyssen-Krupp 7,27 % et 6,48 % respectivement, le groupe minier Rio Tinto 8,19 % et la firme d’ingénierie GKN 6,04 %. Le groupe papetier finlandais Stora Enso a progressé de 6,32 %. Les français Air Liquide et Saint-Gobain se sont appréciés respectivement de 5,59 % et 6,71 %. Également bien orientées, Henkel (+5,19 %), Degussa-Hüls (+4,96 %) et Bayer (+3,56 %). Aux automobiles, Volkswagen a affecté un gain de 5,32 %. Son président Ferdinand Piech serait intéressé par des accords et des occasions de fusion, selon le magazine Stern. Les concurrents de Volkswagen, BMW et Daimler-Chrysler ont été également recherchés avec des avancées respectives de 2,23 % et 4,34 %. MAN a affiché la plus forte progression des valeurs du Dax avec un bond de 9,29 %. Le constructeur de camions a annoncé qu’il allait participer au fonds de 10 milliards de marks mis en place pour indemniser les travailleurs enrôlés de force sous les nazis et que sa contribution serait très inférieure à 10 millions de marks. Les pétrolières ont bénéficié de l’appréciation des cours du brut. Shell Transport & Trading s’est adjugé 5,3 %. La compagnie pétrolière a relevé son objectif d’économies à 4 milliards de dollars en 2001, contre 2,5 milliards annoncés il y a un an. À Amsterdam, Royal Dutch a progressé de 4,29 %. Tokyo : nouvelle baisse La Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,1 % mercredi, les investisseurs ayant assuré leurs profits par des prises de bénéfices en fin de séance, ont indiqué les opérateurs. L’indice Nikkei a clôturé en recul de 27,19 points à 18 138,36. L’indice élargi Topix a en revanche gagné 7,49 points pour terminer à 1 612,95 points. Le volume des échanges est resté modeste, avec quelque 540 millions d’actions échangées, contre 529,8 millions la veille. «Les investisseurs ont pris leurs bénéfices à la fin de la séance d’hier, ce qui a annulé les bénéfices du début de la journée», a expliqué Hiroichi Nishi, courtier chez Nikko Securities. «Les acteurs du marché, notamment les investisseurs étrangers, ont commencé à se retirer en masse des échanges sur des craintes liées au bogue de l’an 2000», a-t-il ajouté. Les cours ont augmenté au début de la séance, portés par la hausse des valeurs exportatrices liée à la baisse du yen face au dollar, ont indiqué les opérateurs. «Bien que le Nikkei ait ouvert en baisse à la suite de la baisse de l’indice composite Nasdaq la veille, les investisseurs ont vite repris leurs achats de valeurs», a ajouté Kazue Mayuzumi, analyste chez Nikko Securities. Mardi à Wall Street, le Nasdaq avait abandonné 86,53 points (-2,4 %) à 3 571,64 points. L’indice industriel Dow Jones avait de son côté perdu 32,42 points (-0,3 %) à 11 160,17 points. Selon M. Mayuzumi, les investisseurs se sont repris par la suite en cours de séance pour prendre d’assaut les titres des compagnies exportatrices «à la suite de la baisse du yen face au dollar», alors qu’un yen fort érode les bénéfices potentiels des exportateurs japonais. À 15h00 locales (06h00 GMT), le dollar s’échangeait à 103,71-74 yens, en hausse par rapport aux 103,31-34 yens du début de séance, et aux 103,02-05 yens enregistrés la veille au soir. Les valeurs de haute technologie ont gagné du terrain. Fujitsu a ainsi gagné 70 yens (+1,9 %) pour finir à 3 760 yens, Toshiba progressant pour sa part de 8 yens à 780 yens.
Le dollar continuait à être recherché hier, à Beyrouth, dans un marché étroit car de plus en plus réticent à l’offre. Il a été traité, en effet, à des cours sensiblement supérieurs au taux moyen indicatif fixé par la Banque du Liban (BDL) à 1 507,50 LL, après que celle-ci eut maintenu sa fourchette d’intervention en l’état entre 1 501,00 LL à l’achat et...