Vie parlementaire - Députés arabes à la première réunion de solidarité Berry : la paix, une chance d'accéder au développement(photos)

L’organisation parlementaire pour le développement de la Solidarité arabe a tenu hier sa première réunion place de l’Étoile, à Beyrouth, sous la présidence de M. Nabih Berry. La réunion s’est déroulée en présence des présidents de la Chambre des députés du Liban, de la Jordanie, de la Syrie, de l’Algérie, du Maroc, de Katar et de la Palestine. La représentante du président de l’Union parlementaire arabe Mme. Amal Othman ainsi que des représentants des Parlements tunisien, saoudien, irakien, koweïtien, égyptien et mauritanien étaient également présents. Première à prendre la parole, Mme. Amal Othman a donné lecture du message du président de l’Union parlementaire arabe Ahmed Fathi Srour, souhaitant plein succès à la réunion. Dans son message, M. Srour a rappelé que la réunion d’hier se tient suite aux recommandations du conseil de l’Union qui avait décidé, lors de sa 34e assemblée générale, la création d’une organisation parlementaire de solidarité. S’adressant aux congressistes, M. Berry a souligné l’importance des travaux de l’organisation à laquelle «il incombe de normaliser les relations interarabes à travers une appartenance, une langue, une histoire et une géographie communes pour faire face aux besoins et aux nécessités de l’heure». Il a également insisté sur la nécessité d’unifier tous les potentiels arabes face aux défis présents afin «de pouvoir assurer notre paix et notre sécurité au plan régional puis au plan interarabe». Pour M. Berry, «notre réunion arabe de ce jour constitue la preuve que les Arabes ont, de tout temps réclamé la paix qui représente, pour nos peuples qui ont souffert de l’occupation et des agressions israéliennes, une chance d’accéder au développement. Notre réunion sert aussi à prouver que la paix est une nécessité pour le Liban, la Syrie, la Palestine, la Jordanie et tous les autres pays arabes et qu’il ne peut exister de paix dans la région sans la Syrie et le Liban». M. Berry a ajouté qu’à la veille du troisième millénaire, les parlementaires arabes sont, plus que jamais, déterminés à «unir leurs potentiels afin de permettre à leurs pays respectifs de mettre sur pied une action arabe collective et parvenir au plus haut degré de coopération qui leur permettra de relever les défis qui menacent leur sécurité nationale et leur économie». «En notre qualité de parlementaires responsables vis-à-vis de nos peuples, nous ne pouvons que reconnaître que le rôle des Parlements arabes est toujours largement marginalisé par certains gouvernements qui cherchent à détourner l’attention de leurs concitoyens des difficultés intérieures pour les cristalliser autour d’éventuels problèmes frontaliers avec des pays frères», a-t-il poursuivi. Le chef du législatif a, de nouveau, soulevé le sujet de la création d’un marché commun arabe, déplorant le manque de succès de ce projet «malgré l’existence des ressources humaines spécialisées et du financement nécessaire». M. Berry a ensuite critiqué l’absence de la femme sur la scène arabe et invité les participants à considérer l’an 2000 comme étant «l’année de la femme arabe» et le premier février de chaque année «journée de la femme arabe». Sur le plan de la coopération, il a invité les délégués à adopter l’accord de coopération conclu entre le Liban et la Syrie comme modèle des accords de partenariat entre tous les pays arabes.