Vient de paraître - "Le secret de Lourdes", de Sophie Matni A la redécouverte de la foi et d'Alexis Carrel

La prière est une façon de nous référer à nous-mêmes. Elle est donc structurante. Elle nous situe dans notre univers physique et métaphysique. C’est un choix de repères. C’est dire combien l’Église doit être transparente pour laisser voir Dieu, donner des raisons d’espérer à l’homme jeté ici-bas, en proie à la futilité et à l’absurde. Au-delà des rites et des épaisseurs de la chair et de la terre. Quelle responsabilité ! Sophie Arcache Matni vient de publier une plaquette qui s’adresse avant tout aux agnostiques. Elle y présente l’expérience d’Alexis Carrel, prix Nobel de médecine 1912, qui a écrit un livre aujourd’hui introuvable, L’Homme, cet inconnu. Carrel, converti à Lourdes par le constat d’une guérison inexplicable scientifiquement, a fait un chemin de foi qui l’a mené à s’interroger sur le civilisation occidentale qui s’est développée sans Dieu, quand ce n’est pas contre Dieu. Il a parlé d’une dimension spirituelle de l’homme – et d’une dimension esthétique –, qui s’atrophie quand d’autres facultés s’hypertrophient. C’est un choix d’équilibres. L’ouvrage est une espèce de lecture commentée de Carrel que Sophie Matni fait, avant de parler de la prière, comme activité et dimension de l’homme. Reprenant la pensée de Carrel et de bien d’autres, elle assure que «la perte du sens moral et du sens du sacré dans la majorité des éléments actifs d’une nation amène la déchéance de cette nation et son asservissement à l’étranger». (*) «Le Secret de Lourdes», par Sophie Arcache Matni, 79 pages.