Processus de paix - Satisfecit américain au chef de l'Etat syrien Albright plus confiante après sa rencontre avec Assad (photo)

Au terme de trois heures de discussions avec le président Hafez el-Assad à Damas, la secrétaire d’État US, Madeleine Albright, a quitté la Syrie pour Israël, «plus confiante, a-t-elle dit, que je ne l’étais quand je suis arrivée», dans la possibilité d’une relance prochaine du volet syro-israélien des négociations. Mme Albright, qui a délivré un satisfecit au chef de l’État syrien qu’elle considère comme étant «sérieux dans la recherche d’une formule plus fructueuse», a ajouté qu’elle informerait le Premier ministre israélien Ehud Barak des détails de ses conversations à Damas. «Je suis plus optimiste», a-t-elle insisté, tout en refusant de fournir les raisons de son optimisme, comparant les négociations à «des champignons qui poussent mieux loin de la lumière». Dérogeant quand même à cette règle, un haut responsable du département d’État, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a révélé que M. Assad avait fourni à la délégation américaine des «éclaircissements» concernant les quatre points du contentieux avec Israël : le retrait israélien du Golan, la nature des futures relations entre Israël et la Syrie, le calendrier d’un accord de paix et des arrangements de sécurité, ajoutant que Mme Albright avait jugé que certaines idées de M. Assad pourraient aider à relancer les négociations. Le chef de la diplomatie américaine devrait s’entretenir aujourd’hui avec son homologue israélien David Lévy puis avec le Premier ministre Ehud Barak avant de se rendre à Gaza pour rencontrer le chef de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat. Une nouvelle crise a éclaté, il y a quelques jours, entre Israéliens et Palestiniens, ces derniers ayant quitté la table des négociations pour protester contre la poursuite de la colonisation juive dans les territoires occupés. À ce propos, Ehud Barak a annoncé en soirée vouloir donner un coup de frein à la construction de nouvelles colonies «afin de ne pas gêner les négociations».