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Actualités - CHRONOLOGIE

Loi électorale - Plafond de dépenses et temps d'antenne égal pour tous les candidats Hoss : Hariri cherche à provoquer une crise politique (photo)

Le Premier ministre Sélim Hoss a réitéré une fois de plus hier son attachement à la circonscription unique dans la capitale, accusant, sans le nommer, son prédécesseur Rafic Hariri de chercher à «provoquer une crise au niveau du pouvoir». Les milieux du chef du gouvernement affirment dans ce cadre que celui-ci répond à M. Hariri parce qu’il y est contraint. Les mêmes milieux mettent en outre l’accent sur les deux principales innovations qui seront introduites au projet de loi : un plafond de dépenses électorales sera imposé à tous les candidats en lice ; d’autre part, les médias officiels et privés devront consacrer un temps d’antenne égal à tous les candidats. Pour en revenir à la déclaration de M. Hoss, celui-ci fait une claire allusion à son rival à Beyrouth, Rafic Hariri en déclarant : «D’aucuns trônent sur un empire médiatique au Liban et l’exploite à des fins personnelles et politiques, en cherchant à travers lui à manipuler l’opinion publique. Ils oublient en réalité que les gens sont suffisamment conscients et lucides pour savoir démêler le vrai du faux en toutes circonstances», a-t-il ajouté. Le Premier ministre accuse M. Hariri de vouloir convaincre l’opinion que Sélim Hoss a intérêt à diviser la capitale en plusieurs circonscriptions. «Or les gens savent combien je suis fier de représenter un Beyrouth uni, et il m’en coûte d’être le député de la moitié ou du tiers de la capitale», a-t-il dit avant de poursuivre : «C’est la raison pour laquelle, je reste attaché à une circonscription unique à Beyrouth et dans tous les autres mohafazats». D’autre part, M. Hoss reproche à l’ancien chef du gouvernement de le «défier de s’abstenir de ratifier le projet de loi et de le soumettre à l’Assemblée nationale après avoir été approuvé par le Conseil des ministres». «Il (M. Hariri) sait très bien qu’une telle initiative constituerait une hérésie constitutionnelle susceptible d’entraîner une crise au niveau du pouvoir dont on sait comment elle commence mais dont on ignore l’issue. Sans doute, est-ce là le but de la provocation», souligne M. Hoss. Et de rappeler que le projet de loi électorale nécessite une majorité des deux tiers du gouvernement pour être approuvé, mais non le consentement du Premier ministre. «Quant au président de la République, la Constitution ne lui accorde pas le droit de vote en Conseil des ministres», a-t-il précisé. M. Hoss conclut en se demandant comment ses détracteurs se permettent de réclamer simultanément l’instauration de l’État de droit tout en s’employant à entraver la décision du pouvoir exécutif. L’atténuation des oppositions Membre du Bloc parlementaire de la fidélité à la résistance, le député Hussein Hajj Hassan a confirmé pour sa part la formule des quatorze circonscriptions (qui seraient exceptionnellement ramenées à treize en raison de l’occupation israélienne). «Les oppositions à cette formule rencontrées dans certaines régions s’atténuent de plus en plus», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse donnée à Baalbeck. Selon lui, «la circonscription moyenne est la plus proche de la réalité, et cette formule devrait bientôt voir le jour : elle garantit en même temps un rapport direct entre l’électeur et le candidat ainsi que l’intégration au niveau des différents mohafazats», a précisé M. Hassan. Celui-ci est pratiquement persuadé que le gouvernement actuel superviserait les prochaines législatives. Les protestations de Becharré Les associations non gouvernementales et les clubs de Bécharré en ont appelé pour leur part au président de la République Émile Lahoud. Dans un communiqué commun publié hier, ils ont notamment considéré que l’adjonction de leur caza à ceux de Dennié et du Akkar constituaient une «injustice». «Un tel découpage isole Bécharré de son environnement naturel et ne ressemble à aucun autre découpage adopté dans le reste du pays», affirme le communiqué. Ses auteurs demandent ainsi au chef de l’État de procéder à n’importe quel autre découpage tenant compte de l’environnement naturel du caza et ce, dans le cadre des principes d’équité qu’il a lui-même énoncés. Le conseil politique des Forces libanaises (à l’étranger) a également protesté contre la formule «bizarre» adoptée dans le découpage du Liban Nord. «On veut ainsi placer les candidats chrétiens de Bécharré sous la coupe des voix sunnites majoritaires, sans compter que les élus de cette région pourraient fort bien ne pas en être», affirment les FL.
Le Premier ministre Sélim Hoss a réitéré une fois de plus hier son attachement à la circonscription unique dans la capitale, accusant, sans le nommer, son prédécesseur Rafic Hariri de chercher à «provoquer une crise au niveau du pouvoir». Les milieux du chef du gouvernement affirment dans ce cadre que celui-ci répond à M. Hariri parce qu’il y est contraint. Les mêmes...