Autriche Deux survivantes après la pire explosion de gaz depuis 20 ans

Deux femmes ont survécu à la pire explosion de gaz en Autriche depuis vingt ans, qui a soufflé un immeuble et fait, selon un nouveau bilan provisoire, quatre morts et deux blessés, tandis que cinq autres personnes étaient toujours portées disparues. La dernière victime retrouvée n’habitait pas l’immeuble détruit, mais le longeait à pied en rentrant de chez le dentiste quand le souffle de l’explosion a soulevé le bâtiment jeudi après-midi. Elle a été ensevelie sous les débris avec les occupants de cet immeuble de trois étages. «C’est la pire explosion de gaz en Autriche depuis au moins 20 ans», a commenté Joerg Würzelberger, porte-parole des pompiers de Basse-Autriche. La construction toute en briques laissait peu de chances de survie, d’après les experts. Mais après douze heures d’efforts des secouristes, aidés de chiens d’avalanche, une jeune fille de quinze ans a été dégagée des décombres et évacuée vers l’hôpital de la ville voisine de Sankt Pölten. «C’est un miracle», a estimé M. Würzelberger. La première victime retrouvée en vie, un homme de 45 ans, a succombé à ses blessures avant d’arriver à l’hôpital. La seconde, une vieille femme, a dû être amputée des deux jambes avant d’être dégagée. Jeudi, une fuite de gaz avait été détectée dans ce bâtiment construit dans les années 70, et les habitants avaient été évacués. Mais l’alerte avait été levée après une inspection de la compagnie de gaz, une demi-heure avant la déflagration. Près de 250 secouristes, pompiers, militaires, dresseurs de chiens ont convergé vers ce gros village de 6 500 habitants et travaillé toute la nuit à la lumière des projecteurs. Ils ont d’abord enlevé les briques à la main, pour éviter des éboulements. Mais quand les chiens n’ont détecté aucun signe de vie, ils ont employé des pelleteuses avant de retrouver la jeune fille de 15 ans, les jambes coincées dans les débris. Elle était consciente et pouvait parler. Immédiatement après la catastrophe, les autorités avaient craint que jusqu’à 40 personnes soient ensevelies sous les décombres. D’après les premiers éléments de l’enquête, une conduite de gaz a été endommagée par des ouvriers qui installaient un paratonnerre. Une équipe de la compagnie du gaz alertée est venue inspecter le bâtiment mais n’a rien trouvé d’anormal et a autorisé les habitants à rentrer chez eux. Peu après, la déflagration soufflait l’immeuble.