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Actualités - CHRONOLOGIE

Chypre - Cléridès et Denktash entament leurs pourparlers à New York Annan n'espère aucune solution miracle

Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a entamé hier des discussions séparées avec les dirigeants des communautés chypriotes-grecques, Glafcos Cléridès, et turque, Rauf Denktash, en vue de mettre fin à 25 ans de division de l’île. Mais M. Annan a prévenu qu’il ne fallait pas trop attendre de ces premiers pourparlers depuis 1997 entre les frères ennemis. «Je n’espère aucune solution miracle», a-t-il dit aux journalistes. «Nous ne devons pas avoir des attentes irréalistes sur la possibilité de résoudre la crise de Chypre lors de ces discussions», a ajouté M. Annan. Ces pourparlers indirects devraient préparer le terrain pour des négociations directes entre les deux dirigeants sur une réunification de l’île. Kofi Annan a demandé aux parties de ne pas s’égarer dans la procédure. «J’espère que nous pourrons discuter des questions de fond, s’y tenir et avancer pas à pas», a-t-il dit. L’Onu a identifié quatre questions essentielles : la sécurité, les arrangements constitutionnels, la propriété et le territoire. Les discussions se tiennent dans le bureau de M. Annan, au 38e étage du bâtiment qui domine l’East River, à Manhattan. Celles-ci doivent durer un peu moins d’une quinzaine de jours, selon l’Onu. Le secrétaire général a d’abord reçu à 15h00 GMT M. Cléridès. À l’issue de son entretien d’une heure, le leader chypriote-grec a simplement lancé «comme vous le voyez, nous sommes souriants», a rapporté un diplomate chypriote. M. Annan a ensuite reçu M. Denktash à 16h45 GMT. Le secrétaire général a rappelé qu’il avait demandé aux deux dirigeants de respecter «une confidentialité totale» sur le déroulement des discussions. MM. Cléridès et Denktash ne doivent pas se rencontrer en tête- à-tête. Dans un premier temps, c’est Kofi Annan qui servira de médiateur entre les deux dirigeants, puis son émissaire pour Chypre, Alvaro de Soto, devrait prendre sa relève. Rauf Denktash a affirmé jeudi à New York qu’il espérait que ces discussions «auront réussi à préparer des pourparlers en tête-à -tête avec M. Cléridès». Mais il a réitéré comme condition d’être traité sur un pied d’égalité avec le président chypriote qui est seul reconnu par la communauté internationale. Cela suppose ainsi la reconnaissance de la République turque de Chypre du Nord (RTCN), autoproclamée en 1983 et reconnue par la seule Turquie. Chypre est divisée en deux secteurs, turc au nord et grec au sud, depuis l’intervention militaire de la Turquie en 1974, en riposte à un coup d’État des nationalistes grecs à Nicosie qui visait à rattacher l’île à la Grèce. Ankara maintient 35 000 soldats dans le nord. M. Denktash prône une confédération entre «deux États égaux», alors que les Chypriotes-Grecs et l’Onu soutiennent la création d’un État unitaire avec une large autonomie pour les deux communautés. Les pourparlers de New York pourraient peser sur le sommet de l’Union européenne à Helsinki, du 10 au 12 décembre. Les Européens vont en effet guetter des progrès dans les discussions sur Chypre avant d’examiner la candidature de la Turquie, ont indiqué des diplomates. Chypre a déjà été admis sur la liste des candidats à l’UE lors du sommet de Luxembourg de décembre 1997 qui avait alors écarté la Turquie. Mais Ankara a écarté toute concession sur Chypre en échange de son admission comme candidat à l’UE.
Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a entamé hier des discussions séparées avec les dirigeants des communautés chypriotes-grecques, Glafcos Cléridès, et turque, Rauf Denktash, en vue de mettre fin à 25 ans de division de l’île. Mais M. Annan a prévenu qu’il ne fallait pas trop attendre de ces premiers pourparlers depuis 1997 entre les frères ennemis. «Je n’espère...