Arrestation de quatorze personnes impliquées dans les attentats terroristes

Quatorze personnes en tout ont été arrêtées sous l’accusation d’être impliquées dans les attentats ayant fait 293 morts entre le 31 août et le 16 septembre en Russie, confirmant «la piste tchétchène», a annoncé hier Alexandre Zdanovitch, le porte-parole du Service fédéral de sécurité (FSB, ex-KGB). Le FSB a par ailleurs «identifié deux individus, du nom de Saïtakov et Gatchilaïev, qui ont posé les bombes à Moscou en septembre», a affirmé M. Zdanovitch. Les deux hommes sont cependant toujours en Tchétchénie, a-t-il ajouté. Parmi les 14 personnes arrêtées, dont le FSB a refusé de dire le lieu de détention «par mesure de sécurité», deux ont participé au transport d’explosifs pour les attentats à Moscou qui ont fait 211 morts, a indiqué M. Zdanovitch. Quatre autres ont été arrêtées pour l’attentat de Volgodonsk (sud-ouest de la Russie) du 16 septembre qui avait fait 17 morts et 25 blessés, également pour transport d’explosifs. «Nous avons les preuves que les auteurs et commanditaires des attentats se trouvent actuellement en Tchétchénie», a souligné M. Zdanovitch. Il a appelé la population à la vigilance en soulignant que «les terroristes étaient actuellement coincés et risquaient de recourir à des actes terroristes». La télévision a rapporté jeudi soir que des mesures de sécurité accrues avaient été prises, notamment dans les écoles maternelles de Moscou. Cinq attentats au total avaient été perpétrés en Russie entre le 31 août et le 16 septembre. Trois ont eu lieu à Moscou, le 31 août (1 mort), le 9 septembre (92 morts) et le 13 septembre (118 morts). Deux autres ont été organisés à Bouïnaksk (Daghestan, Caucase du Nord) le 4 septembre (64 morts) et à Volgodonsk le 16 septembre (17 morts). Moscou a justifié son offensive actuelle en Tchétchénie par la nécessité d’anéantir les «terroristes islamistes» qui ont fomenté une rébellion au Daghestan en août et septembre et qu’elle tient également pour responsables des attentats. Par ailleurs, la sécurité a été renforcée dans les écoles et les garderies de Moscou où l’on soupçonne deux individus de vouloir mener des actes terroristes, ont rapporté hier les médias russes. La conduite étrange de deux hommes dans la vingtaine, qui rôdaient fin novembre autour des garderies et posaient diverses questions sur les heures d’arrivée et de départ des enfants, a alerté des parents et des employés. Les deux hommes prétendaient en outre vouloir inscrire un enfant dans ces garderies, alors qu’ils y avaient laissé une fausse adresse.