Loi électorale - Hoss entretient le suspense Quatorze circonscriptions, annonce Berry

À l’heure où le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, plaide en faveur d’un découpage électoral sur base des mohafazats, la division de Beyrouth en trois circonscriptions électorales semble se confirmer. L’annonce est venue encore une fois du Parlement, encore qu’indirectement, à la faveur d’indications fournies par le président de la Chambre, M. Nabih Berry, au sujet de la configuration des circonscriptions : celles-ci seraient au nombre de 14, selon M. Berry qui était cité hier par ses visiteurs. Le chef du Parlement a assuré que le texte de loi sera transmis à la Chambre à la mi-décembre, une précision qui n’a suscité aucune réaction du Sérail, où l’on continue d’entretenir le suspense jusqu’au bout, donnant ainsi l’impression de ne pas être sur la même longueur d’ondes que le Parlement. L’opposition au découpage de Beyrouth ne manquera pas de s’amplifier au cours des prochains jours, les pôles politiques de la capitale étant farouchement hostiles à une segmentation, qui favorise, il est vrai, une meilleure représentation des composantes communautaires de la capitale, mais qui ferait obstacle à l’élection d’une liste de candidats complète et, par voie de conséquence, à la constitution d’un bloc parlementaire puissant représentant la capitale. Ce qui est valable pour Beyrouth, l’est sans doute aussi pour le reste des mohafazats. Si elle se confirme, la nouvelle configuration électorale augure d’un véritable bouleversement au niveau de la répartition des forces politiques au sein du Parlement à venir.