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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Environnement - Un groupe d'experts participe à un séminaire de l'IWM Les anglais vont faire profiter les libanais de leur expérience en matière de traitement de déchets

La politique de traitement des déchets que le Liban devrait adopter un jour ou l’autre suscite toujours les plus vives discussions. Mais c’est sans les polémiques habituelles que s’est déroulé hier un séminaire sur la question, organisé à l’hôtel Royal Plaza par l’Institut de traitement des déchets britannique (IWM) sous le patronage du ministère de l’Environnement et de l’ambassade de Grande-Bretagne, et avec l’appui du ministère britannique de l’Industrie et du Commerce. Les deux premières sessions se sont déroulées l’avant-midi en présence de M. Berge Hatjian, directeur général du ministère de l’Environnement, qui a annoncé, dans son mot, que «le ministère a mis au point une stratégie de traitement des déchets solides, industriels et hospitaliers à laquelle devraient participer le CDR et le ministère des Municipalités». Les différents experts britanniques appartenant soit à l’IWM, soit à l’Agence environnementale (EA), soit à des compagnies privées se sont succédé pour prononcer leurs allocutions sous la présidence de M. Colin Burford, consultant. Interrogé par L’Orient-Le Jour sur ce qu’il pensait devoir être la solution du problème libanais, M. Burford a souligné que le groupe d’experts britanniques «ne prétend pas avoir une solution et n’a pas assez de données sur le Liban». «Mais, a-t-il poursuivi, quand on sait que les déchets au Liban sont faits à 60% d’ordures organiques, l’idée du compostage s’impose. En fait, il faudrait, avant d’importer des techniques sophistiquées, que le Liban soit doté de bonnes bases : un système efficace de ramassage des ordures, des décharges bien contrôlées, une connaissance suffisante des marchés et un processus de recyclage.» Une combinaison de méthodes est-elle donc plus efficace que l’adoption d’un seul processus ? «En Grande-Bretagne, nous nous dirigeons vers un système mixte», répond-il. «Dans toute solution, il y aura toujours des décharges mais il s’agit de savoir ce qu’on y enterre.» Y aura-t-il des accords signés entre les Anglais et les Libanais ? «Non», dit-il. «Il y a surtout un échange d’informations parce que certaines facettes de l’expérience britannique dans le domaine peuvent être utiles aux Libanais. Nous pourrions envisager des sessions de formation en Angleterre aux personnes concernées par le traitement des déchets.» Les experts visiteront cette semaine des décharges et autres sites tels que l’usine de compostage. Ils auront aussi plusieurs entretiens avec les ministères concernés et le CDR. Responsabilité du producteur Par ailleurs, le côté légal du traitement des déchets a été abordé par M. Jeff Cooper, de l’EA. Il a expliqué à L’Orient-Le Jour qu’il avait voulu par son intervention souligner le constraste entre les législations en Grande-Bretagne et celles qui existent au Liban et qui doivent être développées. «En ce qui concerne les décharges, il faudrait assurer par des lois que les sites soient bien conçus, mais aussi qu’ils soient bien gérés par la suite», dit-il. Qu’en est-il des anciens sites à réhabiliter ? «En Grande-Bretagne, une nouvelle législation concernant la réhabilitation de sites fermés avant 1995 a été retardée jusqu’en février prochain», indique M. Cooper. «La responsabilité est assumée par les gérants du site.» Et si le gérant est l’État? «Il devient plus difficile évidemment de faire adopter la loi», dit-il. «Mais les associations peuvent faire pression pour l’obtenir». Pour sa part, M. Adam Read de l’Université de Kingston a traité de l’épineuse question de la responsabilité du producteur de déchets dans la prise en charge de leur traitement (notamment le recyclage). Cela ne réduit en rien, selon lui, la responsabilité du grand public. M. Terry March, du bureau de consultants T. March, a abordé plus précisément la question des campagnes auprès des consommateurs. Il a souligné qu’en Grande-Bretagne, le public était de plus en plus souvent sollicité dans la prise de décisions à travers les conseils municipaux, les questionnaires, etc. Les options commerciales ont été détaillées par M. Colin Hygate, directeur de la société WasteGen. Il a parlé des financements du secteur public et des investissements du secteur privé. Mais il a surtout évoqué le partenariat entre les deux qui est aujourd’hui une nouvelle voie efficace empruntée par la Grande-Bretagne. Selon M. Hygate, le plus important, c’est d’optimiser l’investissement, de minimiser les coûts, mais aussi de choisir la méthode que la communauté peut se permettre de financer. Par ailleurs, M. François Sammut, du bureau de consultants Entec, a défini la responsabilité des autorités locales, telles les municipalités, dans l’installation de systèmes de traitement de déchets. M. Derek Greedy, directeur à Hanson Wastes Management, a détaillé les différentes techniques de traitement des ordures. Les déchets hospitaliers ont enfin été abordés par M. Paul Fletcher, directeur technique du groupe ERM, qui a été chargé par le CDR de faire une étude pour le choix d’une méthode de traitement de ces déchets.
La politique de traitement des déchets que le Liban devrait adopter un jour ou l’autre suscite toujours les plus vives discussions. Mais c’est sans les polémiques habituelles que s’est déroulé hier un séminaire sur la question, organisé à l’hôtel Royal Plaza par l’Institut de traitement des déchets britannique (IWM) sous le patronage du ministère de...