Deux mères de soldats israéliens manifestent à vélo pour un retrait du Liban (photo)

Deux mères de soldats israéliens tués au Liban-Sud ont achevé hier un tour d’Israël à vélo qu’elles ont entamé depuis plusieurs jours pour exprimer leur opposition au maintien des forces israéliennes au Liban-Sud, rapporte une dépêche AFP. Les deux mères, Orna Shimoni et Leila Parnass, sont arrivées hier à Jérusalem. Elles avaient commencé leur périple à Métulla, à la frontière libano-israélienne. Elles étaient dimanche à Tel-Aviv, avant-dernière étape de leur manifestation à deux roues. Les mères sont accompagnées à vélo et en voiture par des dizaines de sympathisants. Elles ont été reçues à chaque étape par les édiles locaux. Des femmes mènent en première ligne la lutte pour le retrait de l’armée israélienne du Liban-Sud depuis deux ans, émouvant l’opinion israélienne. Sondage La mort au Liban de six militaires israéliens et d’un journaliste en février a relancé en Israël la demande d’un retrait unilatéral de ce pays. Pas moins de 55 % de la population juive adulte d’Israël souhaitent un retrait unilatéral et immédiat des forces israéliennes du Liban-Sud, selon un sondage publié hier par le quotidien Yediot Aharonot. Le sondage a été réalisé sur un échantillon représentatif de 1 203 personnes, mais le Yediot n’a pas indiqué la proportion des personnes hostiles à ce retrait ni celle des indécis. Selon des sondages précédents réalisés dans les mêmes conditions, en 1998, 44 % des juifs israéliens se prononçaient pour un retrait unilatéral de la zone de sécurité qu’occupe Israël au Liban-Sud, contre 41 % en 1997. Plus de 1 200 Israéliens ont été tués au Liban, et la question libanaise est l’un des thèmes essentiels de la campagne en vue des élections générales du 17 mai en Israël. En revanche, toujours selon le sondage publié lundi, 73 % des juifs d’Israël sont hostiles à toute concession territoriale au plateau syrien du Golan occupé depuis 1967.