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Actualités - ANALYSE

Partis - Après les élections Kataëb Le modérantisme de Hajj rassure le pouvoir

Autant sinon plus que Georges Saadé, le nouveau président des Kataëb Mounir el-Hajj est un adepte du modérantisme. Et sa réputation de cadre pondéré rassure le pouvoir. Ainsi, en l’accueillant au palais, le président Lahoud – fils du Metn, ne l’oublions pas – lui a vivement conseillé de rester tel qu’en lui-même l’éternité le change. Ajoutant en substance que chaque fois que les Phalanges ont opté pour la modération, elles ont rencontré le succès et accompli des réalisations. Mais les remarques de tierces parties, qui n’ont pas forcément intérêt à une vraie résurrection politique de l’ex-principal parti du pays, ne changent pas la réalité de sa décadence. Qui a commencé sans doute il y a très longtemps, peut-être avec la guerre et avec l’émergence des Forces libanaises. Mais qui ne s’est confirmée qu’à partir de Taëf. À cette conférence fondatrice d’une nouvelle République, les Kataëb dirigés par Georges Saadé se sont montrés de très bonne composition, modérés à souhait. Par la suite, malgré mille et une déconvenues, ils ont gardé cette ligne. Résultat pratique : cette formation n’est plus que l’ombre d’elle-même. Et n’a pas réussi à placer un seul de ses candidats lors des dernières législatives de 1996 ! Quant aux dernières élections au sein du parti, elles ont été dans les coulisses bien plus animées bien plus glissantes que ce qui en transpirait dans les médias. Beaucoup de judicieux conseils donnés par l’homme qui a vu l’homme, autrement dit par les agents des décideurs, ont simplifié le plateau. Et laissé face à face deux compagnons d’une même route, venant de la même direction déjà en place. «Il est tout naturel dès lors, persifle un ex-FL, que les bonnes manières de cette direction plaisent tant dans le milieu politique, plutôt rude d’habitude. Un fauve est toujours ravi de n’avoir pas en face de lui qu’un mouton». Et d’ajouter que le nouveau pouvoir «promet aux Kataëb, s’ils restent sages, de les faire participer à la grisante aventure du “changement”, autrement dit de leur permettre d’avoir des députés l’an prochain et des ministres ensuite. Mais les promesses n’engagent que ceux qui y croient. De plus, et surtout, il n’est pas dit que le retour en grâce des dirigeants du parti mette un terme à la désaffection des militants et de la rue chrétienne…». En réalité c’est ce problème, tout à fait vital, des assises du parti qui préoccupe en priorité absolue le nouveau président des Kataëb et son équipe. Ils s’efforcent de mettre au point un plan global de rassemblement, pour recoller les morceaux, récupérer les dissidents, les indépendants et les mécontents de toutes tendances. Une tâche rendue un peu plus difficile par les tensions que les élections ont pu susciter et par la déception que les divers perdants ou éliminés d’avance ont pu éprouver. À noter pour finir que M. Rafic Hariri, selon une source informée, a promis d’œuvrer auprès des décideurs pour un prochain retour du président Amine Gemayel au Liban. Promesse que l’ancien chef de gouvernement aurait faite au fils de l’ancien président de la République, Pierre, venu lui présenter des condoléances à la suite du décès de son père, hajj Bahaeddine Hariri.
Autant sinon plus que Georges Saadé, le nouveau président des Kataëb Mounir el-Hajj est un adepte du modérantisme. Et sa réputation de cadre pondéré rassure le pouvoir. Ainsi, en l’accueillant au palais, le président Lahoud – fils du Metn, ne l’oublions pas – lui a vivement conseillé de rester tel qu’en lui-même l’éternité le change. Ajoutant en substance que...