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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

ONU - Conférence au Caire sur le partage des ressources hydrauliques Nil 2002 propose une gestion commune de l'eau

L’avenir du bassin du Nil passe par une gestion commune des eaux du grand fleuve africain, seule solution pour éviter de graves crises préjudiciables à tous, ont reconnu les pays riverains lors d’une réunion qui vient de se tenir au Caire. «Il est clair qu’une gestion globale intégrée du bassin du Nil constitue l’approche adéquate pour développer les ressources en eau», a conclu la septième conférence «Nil 2002», qui a proposé une série d’actions dans ce sens. Cependant, les obstacles à une évolution favorable de la gestion des eaux du Nil sont encore très nombreux, le premier d’entre eux étant l’accord de partage égypto-soudanais de 1959. Sans citer ce traité contesté par les autres pays riverains qui s’estiment lésés, la conférence «Nil 2002», qui a réuni les pays du bassin et une quinzaine d’autres, a dénoncé clairement tous les obstacles. «Absence de volonté politique et d’engagements, instabilité politique, méfiance entre riverains, déséquilibre économique, capacité technique insuffisante, conditions macro-économiques instables, forte croissance démographique aggravant la pression sur la ressource en eau», ont été déplorés selon le texte final. Enfin, la conférence a regretté «l’absence de consensus sur l’avenir de la ressource en eau, des politiques actuelles concurrentes au lieu d’être complémentaires, des financements insuffisants, et une concurrence accrue entre les différents utilisateurs de l’eau à l’intérieur des pays et entre les pays riverains du Nil». Malgré ce sombre tableau de la situation, les pays du Nil relèvent tout de même plusieurs points positifs sur lesquels il faudrait s’appuyer pour définir une politique commune d’aménagement et de gestion du fleuve à l’horizon 2002. Ils soulignent ainsi que des «réformes économiques positives» ont été entreprises dans la plupart des pays riverains, qui ont pris conscience de la «nécessité de coopérer» entre eux. De «nombreuses initiatives» sont prises dans ce sens tandis que les contacts se multiplient entre riverains. Ils notent également que les pays ont commencé à réaliser tout ce que le Nil pouvait leur apporter, surtout en ce qui concerne l’hydroélectricité. Aussi, la septième conférence Nil 2002, dans le cadre de TeccoNile (organisme de coopération technique sur le Nil), a-t-elle proposé une série de recommandations pour des actions qui permettraient de surmonter les obstacles cités. Ces propositions visent à donner la priorité à une gestion la plus collective possible. Elles préconisent ainsi la «recherche d’harmonisation aux niveaux régional, national mais aussi local pour la gestion de l’eau, priorité aux stratégies régionales, aux projets régionaux, à la coopération, à la coordination et à la création d’institutions régionales, mais avec une gestion au plus près des communautés locales en développant la participation des populations, spécialement des femmes». Le recours à des technologies «abordables et appropriées» devra aussi être recherché systématiquement. Dans ces conditions, qui sont loin d’être réunies, les pays du Nil pourraient présenter au forum mondial sur l’eau La Haye-2000 une «vision» à long terme (2025) plus optimiste : «niveau de vie amélioré, pauvreté largement éradiquée, croissance démographique maîtrisée, absence de violence engendrant la stabilité politique». «Une coopération étroite se sera alors instaurée entre les États dans tous les domaines dont celui de l’eau, avec la participation du secteur privé», estime le texte. «Les besoins sanitaires et en eau seraient alors satisfaits, et la sécurité alimentaire assurée», concluent les pays du Nil.
L’avenir du bassin du Nil passe par une gestion commune des eaux du grand fleuve africain, seule solution pour éviter de graves crises préjudiciables à tous, ont reconnu les pays riverains lors d’une réunion qui vient de se tenir au Caire. «Il est clair qu’une gestion globale intégrée du bassin du Nil constitue l’approche adéquate pour développer les ressources en...