Communautés Sfeir déplore les violations des droits de l'homme

Le patriarche maronite Mgr. Nasrallah Sfeir a célébré hier la messe dominicale à Bkerké en présence de l’ambassadeur de l’ordre souverain des Chevaliers de Malte le comte Edouard de Lipkowitz accompagné de son épouse, d’une délégation de l’association des amis de l’Eucharistie, des parents de plusieurs détenus et d’une foule de fidèles. Dans son homélie, Mgr. Sfeir a souligné que «la charité est l’alpha et l’oméga du christianisme. Nous célébrons aujourd’hui la fête des mères, qui est aussi celle de la charité. Nombreuses sont les mères qui pleurent l’absence de leurs fils détenus depuis de nombreuses années et dont personne ne connaît le sort. Elles sont venues chez nous, réclamant des nouvelles de leurs fils détenus sans accusation, sans jugement, sans témoins, sans défense et sans justice. Ces mères se demandent, et le monde se demande avec elles, où sont passés les droits de l’homme dans notre région». En conclusion, Mgr. Sfeir a déclaré : «Nous célébrons également aujourd’hui le premier jour du printemps, avec toutes ses promesses d’abondance et de moissons, surtout en ces temps de crise économique où les hommes prient Dieu pour en voir la fin. Puissent leurs prières être exaucées». Après la célébration de l’office divin, le patriarche Sfeir a reçu les membres de la délégation de l’association des amis de l’Eucharistie à qui il a demandé d’œuvrer pour «la paix au Liban et dans la région» . Il a ensuite reçu les parents des détenus venus réclamer la libération de leurs fils. Mgr. Sfeir devait leur répondre : «Nous espérons que les circonstances actuelles permettront aux responsables au Liban et ailleurs d’œuvrer en vue de la libération des détenus, surtout que leurs parents ignorent totalement leur sort, ce que nous trouvons absolument surprenant. D’ailleurs, les droits de l’homme spécifient qu’ils doivent être jugés, à l’instar de tout accusé, pour ensuite être condamnés s’ils sont coupables et libérés s’ils sont innocents. Qu’ils demeurent dans la situation où ils se trouvent actuellement est tout à fait inacceptable et condamnable». D’autre part, une délégation du bloc parlementaire du Parti socialiste progressiste (PSP) visiterait le patriarche maronite en cours de semaine. Cette visite servirait à discuter de la possibilité d’une coopération avec Mgr. Sfeir au niveau de la loi électorale.