Arrangements d'avril Réunion, hier, du comité de surveillance

Le comité international de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud a entamé hier une réunion, la troisième depuis le début du mois de mars, au siège de l’Onu, à Naqoura, pour examiner cinq plaintes déposées par Beyrouth et Tel-Aviv. Le Liban accuse Israël d’avoir violé les arrangements de sécurité d’avril 1996 en dynamitant jeudi trois maisons dans le village d’Arnoun, à la bordure extérieure de la zone occupée. Le Liban a en outre déposé deux autres plaintes à la suite des violents bombardements aériens israéliens qui ont blessé mercredi une femme d’une soixantaine d’années au Liban-Sud et endommagé plus ou moins sévèrement huit maisons dans les villages de Zibqine et Aïchiyé. Israël estime pour sa part que la découverte d’engins piégés à Arnoun constitue une violation des arrangements d’avril 1996, et affirme qu’un civil libanais a été blessé mercredi lors de tirs contre Bayada, un village situé à l’intérieur de la zone occupée. Les arrangements d’avril 1996 avaient été conclus pour mettre fin à deux semaines de bombardements israéliens au Liban qui avaient fait 175 morts, presque tous civils. Les belligérants au Liban-Sud se sont engagés, en leur vertu, à épargner les civils des deux côtés de la frontière libano-israélienne et à ne pas lancer d’attaques à partir de zones habitées. Le comité, composé de représentants des États-Unis, de la France, de la Syrie, du Liban et d’Israël, condamne régulièrement les violations de ces accords notamment par Israël, mais n’a aucun pouvoir coercitif.