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Actualités - CHRONOLOGIE

Etudiants - Sit-in de l'Alba, hier, place Riad el-Solh Délégation du CNL ce matin à Bkerké (photo)

Pour protester contre les arrestations effectuées lundi soir dans les rangs des jeunes étudiants appartenant au Courant national libre (aouniste) et pour dénoncer la réaction des forces de l’ordre lors du sit-in organisé mardi au campus de l’Université Saint-Joseph, des étudiants représentant les différentes universités du pays ont décidé de se rendre à 10h aujourd’hui à Bkerké pour rencontrer le patriarche maronite. Les étudiants informeront à cette occasion le patriarche Sfeir des incidents survenus ces derniers jours. Ils lui remettront par ailleurs un bulletin dans lequel ils revendiquent le respect des libertés individuelles, dont la liberté d’expression et la liberté de mouvement. Par ailleurs, des élèves de l’Académie libanaise des Beaux-Arts (Alba) ont organisé, hier matin, un sit-in à la place Riad el-Solh à Beyrouth. Il s’agissait là pour ces étudiants d’exprimer leur solidarité avec les étudiants de l’USJ. Ils contestaient notamment les interpellations et les arrestations intervenues en début de semaine. Rappelons que plusieurs personnes sont encore détenues, notamment Patrick Khoury, Ziad Abs, Charbel Malkoun et Raymond Haddad. De nombreuses voix se sont élevées hier pour dénoncer les abus auxquels ont donné lieu les journées de lundi et mardi. Dans un communiqué publié hier, à Paris, le mouvement franco-libanais pour le Soutien aux Libanais détenus arbitrairement (Solida) a souligné «la soudaine recrudescence des violations des droits de l’homme au Liban». Solida a par ailleurs demandé «la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes actuellement détenues au Liban en raison de leurs opinions ou dans des conditions contraires aux droits de l’homme». Et d’ajouter : «Nous demandons aux autorités libanaises de veiller au respect de la liberté d’expression au Liban en mettant un terme aux manœuvres d’intimidation à l’encontre des opposants et en cessant d’arrêter arbitrairement des personnes qui ne font qu’user de cette liberté». Dans son communiqué, Solida sollicite «l’intervention urgente des autorités internationales de toutes les organisations non gouvernementales en faveur du respect des libertés publiques au Liban». Le Rassemblement pour le Liban (section France) a quant à lui publié à Paris un communiqué de presse dans lequel il «condamne avec vigueur et fermeté les dernières arrestations de jeunes militants et étudiants appartenant au “Courant national libre”. Le RPL dénonce «les agissements du régime libanais, qui montre son vrai visage : il est à la solde de son tuteur syrien et par conséquent utilise les méthodes similaires pour opprimer les libertés publiques et bafouer les droits élémentaires de l’homme». Le RPL indique par la même occasion avoir entrepris en France des contacts avec la présidence de la République, le président du Conseil, le ministère des Affaires étrangères, les députés et sénateurs concernés par le dossier libanais et les associations internationales de défense des droits de l’homme. Un dossier complet a été remis à toutes ces personnalités et organismes, rendant compte des derniers événements. Le Cénacle des chercheurs juridiques du «Courant national libre» a constaté, dans un bulletin, paru hier que «les agissements de l’État contredisent totalement ces invitations au respect des libertés politiques et de la liberté d’expression». Il a ensuite noté que les derniers incidents prouvent que «l’État utilise ses services dans un but autre que celui pour lequel ils ont été créés, le but principal étant de veiller au respect de la liberté d’expression, de la liberté de mouvement ainsi que d’autres libertés instituées par la Charte universelle des droits de l’homme que le Liban a aidé à établir». Le comité estudiantin de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université libanaise (2e section à Fanar) a lui aussi exprimé sa solidarité avec les étudiants de l’USJ, dénonçant les arrestations ainsi que le bouclage du campus de la rue Huvelin. La section estudiantine du Parti national libéral (PNL) a distribué sur le campus de l’USJ des tracts dans lesquels les étudiants du parti remarquent que «la commémoration du 14 mars est devenue une tradition chez les membres des forces de l’ordre, tradition qui consiste à arrêter des jeunes Libanais opposant au régime».
Pour protester contre les arrestations effectuées lundi soir dans les rangs des jeunes étudiants appartenant au Courant national libre (aouniste) et pour dénoncer la réaction des forces de l’ordre lors du sit-in organisé mardi au campus de l’Université Saint-Joseph, des étudiants représentant les différentes universités du pays ont décidé de se rendre à 10h...