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Actualités - CHRONOLOGIE

Tourisme, folklore et incidents pour Satterfield dans la Békaa (photo)

L’ambassadeur des États-Unis David Satterfield a pu se rendre compte hier des sentiments mitigés que les habitants de la Békaa nourrissent à l’égard des États-Unis, au terme d’une journée dans cette région où il a eu droit à la fois à l’accueil chaleureux des uns et à l’hostilité des autres. M. Satterfield était accompagné des deux représentants du Middle East Institute de Washington, l’ancien secrétaire d’État adjoint pour le Proche-Orient Richard Murphy, et l’ancien sous-secrétaire d’État Roscoe Suddarth, qui effectuent actuellement une visite au Liban. Les trois personnalités américaines se sont rendues à Baalbeck où, à la suite d’une visite des ruines romaines, ils étaient conviés à déjeuner chez le chorégraphe Abdel Halim Caracalla, dans sa maison. Un spectacle de cavaliers leur a été réservé en guise d’accueil à la villa de M. Caracalla. Ils devaient par la suite se rendre chez le député de Zahlé Élie Skaff, où plusieurs personnalités les attendaient, parmi lesquelles l’ancien chef du Parlement, Hussein Husseini, les députés Robert Ghanem et Gebran Tok et l’évêque grec-catholique Mgr André Haddad. À cette occasion, M. Skaff devait se féliciter dans une allocution de la venue de la délégation américaine dans la Békaa, soulignant que sa présence dans cette région est une «reconnaissance claire de la stabilisation de la situation dans toutes les régions du Liban». En sortant de Zahlé pour se diriger vers le village de Qaa, le convoi de l’ambassadeur s’est retrouvé au milieu d’un défilé de partisans du Hezbollah et du Parti syrien national social (PSNS) à la hauteur de la localité de Karak, a-t-on indiqué de source des services de sécurité. Quelque 200 manifestants, qui commémoraient le 21e anniversaire de l’invasion israélienne du 14 mars 1978, ont scandé des slogans hostiles à la politique américaine pro-israélienne des États-Unis, ce qui a poussé les gardes du corps de M. Satterfield à armer leurs fusils-mitrailleurs pour pouvoir poursuivre leur route, a-t-on précisé de même source. Le cortège américain est passé sur un drapeau israélien étalé par terre par des manifestants qui l’ont piétiné par la suite. À la chancellerie des États-Unis, on a tenté en soirée de minimiser la portée de cet incident. Une porte-parole de l’ambassade a indiqué qu’«aucun problème de sécurité» ne s’est produit dans cette localité où le convoi de l’ambassadeur se trouvait tout à fait «par hasard». Mais ce n’était pas tout. M. Satterfield devait participer à Qaa à une remise de diplômes à une cinquantaine d’étudiants en informatique qui ont suivi un stage partiellement financé par les États-Unis. Mais il n’a pas pu pénétrer dans la localité, après que des notables et des habitants lui aient fait savoir que sa présence n’était pas souhaitée. Dans un communiqué, le député Marwan Farès, membre du PSNS et originaire de Qaa, a dénoncé «la vile exploitation du stage informatique par l’ambassadeur des États-Unis dont les agissements suspects dans notre région ne servent que les intérêts de l’ennemi sioniste». M. Farès, qui n’a pas précisé comment M. Satterfield «exploitait» le stage, a ajouté que l’ambassadeur «s’active sous le couvert d’actions humanitaires, alors que son pays livre à Israël des bombes, des fusées, des chasseurs-bombardiers qui tuent nos enfants au Liban-Sud et à Baalbeck et qui détruisent nos infrastructures, construites sous la houlette des présidents Émile Lahoud et Hafez el-Assad».
L’ambassadeur des États-Unis David Satterfield a pu se rendre compte hier des sentiments mitigés que les habitants de la Békaa nourrissent à l’égard des États-Unis, au terme d’une journée dans cette région où il a eu droit à la fois à l’accueil chaleureux des uns et à l’hostilité des autres. M. Satterfield était accompagné des deux représentants du Middle East...