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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Liban tout entier au diapason du Sud (photo)

Nécessité politique, mobilisation des médias, prise de conscience des limites des décisions de la communauté internationale et de l’Onu, la journée du 14 mars est tout cela. Comme il l’a fait l’an dernier, le Liban a commémoré hier l’invasion israélienne de 1978, qui a marqué le début d’une série d’attaques et d’incursions armées militaires sur son territoire. De l’homélie du patriarche Sfeir à la messe de l’archevêque maronite de Beyrouth Boulos Matar, du meeting oratoire du Akkar aux distributions du texte de la 425 dans la Békaa, le pays a vécu au diapason du Sud. Vingt et un ans après cette première invasion, 8 % du territoire libanais demeure occupé par l’État hébreu. L’«Opération Litani» lancée le 14 mars 1978 fut la première grande offensive israélienne au Liban. Elle était destinée, dans l’esprit de ses auteurs, à protéger le nord israélien contre les attaques des combattants palestiniens de l’OLP. Aujourd’hui, la Résistance libanaise, essentiellement composée d’hommes du Hezbollah, a remplacé les combattants palestiniens, chassés du Liban en 1982 à la suite de l’opération «Paix en Galilée» lancée en 1982. Le 14 mars a été commémoré dans les régions et sur les ondes de la radio et de la télévision. Des actions symboliques, entreprises sur les voies routières, à la télévision, et devant des édifices publics, ont marqué cette date. Des tracts rappelant le texte de la 424 ont été distribués, tandis qu’ailleurs, le drapeau israélien a été brûlé. Dans toutes les régions, des meetings oratoires ont été organisés. Ceux-ci ont été l’occasion d’affirmer ou de réaffirmer l’importance de la résistance armée face à Israël et la légitimité de cette action. Le caractère indissociable des volets libanais et syrien des pourparlers de paix a également été l’un des points sur lesquels ont insisté les orateurs. À Nabatyeh, les avocats de la région se sont retrouvés au Palais de justice, où ils ont pris la parole pour manifester leur appui à la résistance. À Beyrouth, des écoliers et de jeunes étudiants se sont rassemblés devant le bâtiment du Collège protestant, arborant des pancartes et des T-shirts sur lesquels on lisait des slogans soulignant leur appui inconditionnel à une cause qu’ils ont décidé de faire leur. Au Liban-Nord, un meeting oratoire monstre a été organisé par le PSNS dans le Akkar. MM. Omar Karamé, Sleiman Frangié, Talal Meraabi et Assem Kanso ont pris la parole pour proclamer leur appui au régime du président Lahoud, aux arrangements d’avril, à la position de la Syrie, et aussi pour réclamer un «budget équilibré».
Nécessité politique, mobilisation des médias, prise de conscience des limites des décisions de la communauté internationale et de l’Onu, la journée du 14 mars est tout cela. Comme il l’a fait l’an dernier, le Liban a commémoré hier l’invasion israélienne de 1978, qui a marqué le début d’une série d’attaques et d’incursions armées militaires sur son...