Les frasques du prince

La presse belge, qui fait d’habitude preuve d’une discrétion à toute épreuve sur la vie privée de la famille royale, se fait de plus en plus souvent l’écho des frasques du prince Laurent. Le quotidien bruxellois Le Soir consacre cette semaine un long article au comportement du troisième enfant du couple royal sur la route, citant les témoins et des sources de la gendarmerie. Le 22 janvier dernier, le prince Laurent quittait la clinique psychiatrique bruxelloise où il avait été soigné pour une «grosse fatigue», selon la version officielle du palais. Quelques jours plus tard, le 11 février, au volant de sa Range Rover, il aurait roulé à tombeau ouvert sur l’autoroute Bruxelles-Liège, s’en prenant tout d’abord à un informaticien. Ce dernier affirme que Laurent, furieux d’avoir dû freiner pour le laisser effectuer son dépassement, lui a fait deux queues de poisson qui ont failli provoquer un accident. Il dit avoir relevé le numéro de la plaque d’immatriculation et s’être rendu à la gendarmerie la plus proche. «Les gendarmes m’ont expliqué que déposer plainte était inutile, car elle finirait à la poubelle», a déclaré au Soir Pascal Daniels, qui n’en est toujours pas revenu. Le même jour et sur la même autoroute, Laurent aurait également eu maille à partir avec l’escorte de gendarmes qui entoure tous les transports de fonds en Belgique. Le prince aurait, selon les sources de la gendarmerie citées par Le Soir, tenté de dépasser l’escorte qui, craignant une attaque, l’en a empêché. Laurent aurait alors contacté la sécurité du palais pour faire dégager la route. En vain.