Hariri à Bonn : avec Lahoud, la glace est rompue

L’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri est arrivé hier matin à Bonn où il a été reçu à l’aéroport par l’ambassadeur du Liban Sélim Tabet et par plusieurs officiels allemands. Il s’est ensuite dirigé au siège de la chancellerie allemande où il a été reçu par M. Gerhard Schröder avec qui il s’est entretenu quarante minutes durant de la situation au Liban et dans la région. M. Hariri devait ensuite tenir une conférence de presse à laquelle ont assisté de nombreux journalistes allemands, des correspondants de presse arabes ainsi que M. Tabet. Avant de répondre aux questions des journalistes, M. Hariri, qui a relevé la détermination allemande à développer les relations avec les pays arabes, a tenu à préciser qu’il se trouvait en Allemagne à l’invitation du chancelier Schröder et qu’il s’exprimait en son nom personnel et non en celui du gourvernement libanais. Concernant la position de l’Union européenne sur le Liban-Sud, M. Hariri a affirmé qu’Israël est à l’origine des obstacles et que la situation demeurerait inchangée «si Netanyahu remportait les élections». Sur ses relations avec le président Émile Lahoud, M. Hariri a répondu que leur dernière réunion avait été très positive et que «la glace était rompue, si elle a jamais existé», ajoutant que la coopération n’avait jamais cessé avec le président de la République. Sur le plan financier, M. Hariri a déclaré qu’il avait encouragé le chancelier allemand, en sa qualité de président actuel de l’Union européenne, à faciliter les accords entre les sociétés libanaises et européennes, «sans toutefois traiter le Liban sur le même plan que les autres pays arabes, du fait des circonstances difficiles que ce pays traverse». En conclusion, il devait démentir avoir jamais déclaré que «M. Hoss est une personne de savoir, mais que le savoir n’a rien à voir avec la politique» et éviter de répondre aux questions visant à connaître son opinion sur les mesures administratives adoptées par le gouvernement, se contentant d’ajouter qu’il était préférable pour lui de «donner mon avis à ce sujet au Liban».