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Actualités - REPORTAGES

Commémoration - Après Beyrouth la Normandie puis Paris Le musée Sursock à l'heure de Georges Schéhadé(photo)

Dans le cadre de la commémoration de Georges Schéhadé, disparu il y a dix ans, une exposition itinérante est prévue à Beyrouth, puis en Normandie et enfin à Paris. Elle comprendra un grand nombre de documents inédits, de manuscrits, de lettres, de photographies et de maquettes. Les initiateurs de ce projet sont Mme Danielle Baglionne, nièce de Georges et de Brigitte Schéhadé et M. Albert Dichy, directeur littéraire de l’Institut mémoires de l’édition contemporaine (Imec). Première étape, le musée Sursock, du 5 mai au 5 juillet prochain. L’exposition occupera les deux étages du musée. Elle présentera pour la première fois un ensemble étonnant de manuscrits, depuis les premiers poèmes de Schéhadé jusqu’aux derniers, écrits quelques mois avant sa mort. Il y aura également des maquettes de costumes et de décors ; un grand nombre de lettres envoyées ou reçues par Schéhadé ainsi que des livres dédicacés par André Breton, Samuel Beckett, Paul Eluard, Saint-John Perse et d’autres grands écrivains. Enfin, des photographies inédites de Schéhadé, depuis son enfance à Alexandrie jusqu’à sa mort à Paris. «À travers ce parcours de la vie de Georges Schéhadé, on traverse toutes les périodes de l’histoire du Liban moderne», souligne M. Albert Dichy. «Schéhadé naît sous l’empire ottoman ; il grandit sous le mandat français ; son œuvre s’épanouit pendant la période de l’indépendance du Liban. Il traverse ensuite la guerre du Liban, s’exile, et meurt à Paris». L’amour du Liban M. Dichy note qu’«à travers ce témoignage , nous voudrions montrer que Georges Shéhadé n’est pas un écrivain libanais de fortune, qui a vécu à Beyrouth par hasard. Il a passé les trois quarts de sa vie au Liban et il était très attaché à son pays», dit-il. «Cette exposition est donc à la fois historique, puisqu’elle montre “le temps de Georges Schéhadé”, mais aussi poétique». Les documents appartiennent, en grande partie, aux archives de l’Imec. Toutefois, le fils de Georges Schéhadé, Elie-Philippe, a également mis ses archives personnelles à la disposition des organisateurs. Tout comme plusieurs autres membres de la famille du poète disparu. «Nous demandons à toutes les personnes qui détiennent des lettres, des documents ou des éléments qui peuvent servir à la connaissance de Georges Shéhadé, de nous les confier en les déposant au musée Sursock», poursuit M. Dichy. «Nous nous engageons à en prendre le plus grand soin et à les leur restituer ensuite, bien évidemment». Après Beyrouth, l’exposition Schéhadé ira en Normandie, en octobre prochain. Où se tiendra, parallèlement, une rencontre de peintres et d’écrivains d’Orient . Ensuite, aux mois de décembre et de janvier, ce sera au tour de Paris d’accueillir l’exposition, à l’Institut du monde arabe. Colloque Parallèlement à l’exposition Georges Schéhadé, un colloque international se tiendra à Beyrouth les 6, 7 et 8 mai. Il réunira un grand nombre d’écrivains et de penseurs autour du thème «Poètes des deux rives». Entre autres invités attendus : Robert Abi-Rached, René de Obaldia , Tahar Ben Jelloun , Jean Lacouture, Michel Deguy, Vénus Khoury-Ghatta, Salah Stetié, André Bercoff et Michel Corvin. Et, côté presse , France Culture ainsi que deux correspondants du Monde et de Libération. Au programme également, une après-midi consacrée à «Georges Schéhadé et la littérature arabe». Théâtre, poésie Plusieurs manifestations sont en train de se former autour de l’exposition Schéhadé. Le théâtre Monnot prépare « Chagrin d’amour »: cette pièce inédite de Georges Schéhadé — qui sera publiée bientôt — sera interprétée par un groupe d’acteurs libanais. D’autre part, le pianiste libanais Billy Eidy accompagnera une lecture de poèmes de Georges Schéhadé.
Dans le cadre de la commémoration de Georges Schéhadé, disparu il y a dix ans, une exposition itinérante est prévue à Beyrouth, puis en Normandie et enfin à Paris. Elle comprendra un grand nombre de documents inédits, de manuscrits, de lettres, de photographies et de maquettes. Les initiateurs de ce projet sont Mme Danielle Baglionne, nièce de Georges et de Brigitte Schéhadé et M....