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Actualités - CHRONOLOGIE

Etats-Unis - Le fils de l'ancien président en tête des sondages Bush Junior entretient le suspense sur sa candidature à la présidentielle

George Bush Junior, choyé dans les sondages et sans souci financier pour sa campagne, dispose d’atouts considérables pour la course à la Maison-Blanche, même si le «conservatisme de compassion» dont il se réclame reste à définir sur de nombreux points. Le gouverneur du Texas et fils de l’ancien président américain George Bush (1989-1993) a tracé en termes très généraux les ambitions qu’il nourrit pour son pays au siècle prochain, en annonçant dimanche qu’il constituait un comité «exploratoire» en prévision de l’élection présidentielle de 2000. «Si l’Amérique dispose d’un gouvernement limité, d’impôts réduits, d’un commerce libre et équitable et de marchés libres, notre pays continuera d’être prospère. Nous devons nous assurer que l’objectif de la prospérité est d’aider chaque personne à tenter d’atteindre le rêve américain. Je crois dans la promesse de l’Amérique», a lancé George Bush Junior, 52 ans, dans une déclaration liminaire. «Je me suis présenté comme un conservateur de compassion, car je suis persuadé qu’une philosophie conservatrice est une philosophie de compassion libérant les individus pour épanouir leurs capacités au maximum», a-t-il ajouté. Pour Lamar Alexander, un ancien gouverneur et secrétaire à l’Education du président républicain Ronald Reagan, qui devait annoncer mardi sa candidature à la présidentielle, les termes de «conservatisme de compassion» ne sont que des «paroles ambiguës». Pressé de questions par les journalistes, George Bush Junior n’a pas voulu préciser sa pensée sur des sujets tels que certaines réductions fiscales, le Kosovo ou encore certains types d’avortements. Le gouverneur du Texas s’est contenté d’indiquer qu’il définirait plus amplement ses points de vue uniquement lors du lancement officiel de sa campagne, pas avant le début du mois de juin, s’il décide de se lancer dans la course, ce dont personne ne doute plus guère. Le gouverneur du Texas sait que sa candidature est susceptible d’attirer vers lui des franges de l’électorat traditionnellement plus favorables aux démocrates, comme certaines minorités, et de ratisser vers le centre: le gouverneur du Texas a été réélu triomphalement l’automne dernier avec 69 % des voix et 40 % des voix hispaniques. Lui-même parle espagnol avec aisance. Un sondage publié dans le dernier numéro du magazine Time indique que George Bush Junior recueillerait aujourd’hui, en cas d’élection, 52 % des voix contre 41 % à l’actuel vice-président démocrate, Al Gore. Soixante pour cent des personnes interrogées considèrent d’autre part qu’il a les qualités d’un «dirigeant ferme et décisif», contre 39 % à Al Gore. Sa position plus que solide dans les sondages est d’autant plus importante qu’une dizaine de candidats déclarés ou potentiels s’alignent déjà pour la course à l’investiture républicaine. Les signes de soutien au gouverneur du Texas ont d’ailleurs afflué ces derniers jours, de la part d’élus du Congrès ou de gouverneurs. L’un de ses proches collaborateurs chargés de réunir les fonds pour sa campagne, Heinz Prechter, s’est déclaré confiant de pouvoir recueillir 10 millions de dollars dès la fin de ce mois.
George Bush Junior, choyé dans les sondages et sans souci financier pour sa campagne, dispose d’atouts considérables pour la course à la Maison-Blanche, même si le «conservatisme de compassion» dont il se réclame reste à définir sur de nombreux points. Le gouverneur du Texas et fils de l’ancien président américain George Bush (1989-1993) a tracé en termes très...