Liban-Sud - La situation actuelle n'est pas la meilleure possible Arens demande à l'armée israélienne d'envisager des options alternatives

Le ministre israélien de la Défense Moshé Arens a demandé à son armée de préparer un rapport sur les «options alternatives» à son actuel déploiement au Liban-Sud, ont indiqué hier les médias israéliens. «Le maintien de la situation actuelle ne me paraît pas souhaitable (...) Nous avons un sérieux problème au Liban», a déclaré M. Arens devant des journalistes. «Il faut comparer à diverses autres alternatives les opportunités offertes par la structure présente de la zone de sécurité (qu’Israël occupe au Liban-Sud) et les accords conclus après l’opération ‘‘Raisins de la colère’’ (de mai 1996)», a-t-il ajouté. Selon les accords de mai 1996, le Hezbollah et Israël s’interdisent mutuellement de prendre des civils pour cibles. «Ces accords limitent les possibilités de l’armée israélienne et constituent pour elle un sérieux handicap, à cause de leur asymétrie étant donné que l’armée (israélienne) est relativement exposée au Liban-Sud où ses mouvements sont observés et transmis (à l’ennemi). Mais il n’est pas simple d’abandonner ces accords, vu leurs connotations internationales», a ajouté M. Arens. «Je ne suis pas convaincu qu’il faille nécessairement traiter du problème libanais par la voie de la négociation. Le Liban n’est pas un pays au sens plein du terme, car il est régenté par les Syriens», a encore estimé le ministre israélien de la Défense. M. Arens s’est déclaré favorable à la relance de négociations avec la Syrie, et a estimé «qu’il ne faut pas s’illusionner : un accord est possible avec Damas, uniquement si Israël restitue la totalité du plateau du Golan (occupé depuis juin 1967), et toute personne prétendant le contraire se leurre ou veut tromper l’opinion». Il a estimé que «la situation actuelle n’est pas la meilleure possible au Liban-Sud», soulignant clairement qu’il songe à la fois à l’aspect territorial du déploiement israélien au Liban-Sud et aux règles prévalant dans la guerre avec le Hezbollah. Selon les médias israéliens, le chef d’état-major de l’armée, le général Shaoul Mofaz, devra établir un rapport sur le déploiement actuel de ses troupes au Liban, sur leurs activités et sur les options stratégiques alternatives, «y compris l’éventualité d’un retrait militaire unilatéral du Liban-Sud».