Scandale - Après la télé, règlement de comptes en librairie Le grand déballage de Monica

Amère et impudique, Monica Lewinsky révèle tout de sa vie et de sa liaison avec Bill Clinton et règle ses comptes avec le procureur indépendant Kenneth Starr dans son livre Monica’s Story, publié hier aux États-Unis. Le livre, écrit par le biographe de la princesse Diana, Andrew Morton, est sorti quelques heures après la première interview télévisée de l’ex-stagiaire de la Maison-Blanche. Dans Monica’s Story, le lecteur avide de détails apprend tout de la jeune Californienne de 25 ans, dont les étreintes désinvoltes avec le président ont failli coûter sa présidence à Bill Clinton. Enfant grandie à Beverly Hills, fille d’un médecin richissime, elle était surnommée Big Mac à l’école primaire à cause de son embonpoint. À 10 ans, elle avait fait une énorme colère pour avoir sa ligne de téléphone. À 19 ans, elle a perdu sa virginité. À 23 ans, à l’époque même de sa liaison avec Bill Clinton, elle se trouve enceinte d’un autre homme et se fait avorter. Ses problèmes de poids l’obsèdent. Vingt-deux mois après la fin de sa liaison avec le président, Monica Lewinsky conserve à son encontre des sentiments contradictoires. «Il me manque tellement», confie-t-elle, en évoquant nostalgique «les douces caresses et les embrassades musclées», ainsi que «son énergie sexuelle». Mais elle le traite aussi «d’homme égoïste qui ment tout le temps». Le procureur indépendant Kenneth Starr et Linda Tripp sont eux l’objet de critiques impitoyables. Kenneth Starr a fait montre d’une «malveillance zélée», il était «motivé par des considérations politiques» et la jeune femme affirme qu’elle s’est sentie «violée émotionnellement» lors de son interrogatoire. Linda Tripp, celle qui a trahi Monica en enregistrant ses confidences téléphoniques, est un «Judas moderne» dont elle voudrait «arracher la peau». Lundi, Monica Lewinsky doit entamer une tournée européenne pour promouvoir son livre.