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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Table ronde sur le budget et les visions économiques de l'Etat Pharaon : le Parlement doit contrôler les privatisations

M. Michel Pharaon, député de Beyrouth, estime que «le Parlement devra contrôler le plan quinquennal et la politique de privatisation compte tenu de leurs répercussions sur la nation». De son côté, le président de la Commission parlementaire des Finances, M. Khalil Hraoui, indique que le projet de budget actuel ne diffère pas trop de celui de 1998, «mais il reflète le sérieux du gouvernement et sa volonté d’éliminer toute dépense hors budget», souligne-t-il. MM. Pharaon et Hraoui ont tenu ces propos autour d’une table ronde organisée par le bimensuel. Le Commerce du Levant sur le thème “Budget et visions économiques”. Ont également participé à cette table ronde, dont le compte-rendu est publié dans le numéro de cette semaine, les économistes Kamal Hamdan, Samir Nasr, Mounkez Ziadé et Roger Melki. «L’analyse de la politique financière ne peut se faire qu’à travers le plan quinquennal promis, y compris la privatisation, les recettes escomptées et son impact sur la dette publique», a affirmé M. Pharaon. Il a insisté par ailleurs sur l’importance de la réforme administrative qui, selon lui, devrait faire partie intégrante de ce plan. Elle impliquerait notamment une restructuration de certains ministères ainsi qu’une réforme fiscale servant les intérêts financiers du Liban et allant de pair avec l’orientation mondiale vers la réduction des taxes douanières. De son côté, l’économiste Kamal Hamdan considère que des changements fondamentaux ont été apportés tels que l’augmentation de l’imposition des bénéfices des sociétés et l’adoption d’un impôt progressif sur les revenus des personnes. «Nous attendons, cependant, avec impatience le contenu du plan de redressement», a ajouté M. Hamdan ; un vœu formulé aussi par le député Hraoui. Pour l’économiste Samir Nasr, le budget n’est qu’un acte de gestion publique dont l’efficacité est limitée. Il propose ainsi un programme beaucoup plus ambitieux basé sur «l’ouverture de plusieurs chantiers de redressement visant notamment la modernisation de l’administration, la restructuration de la dette, l’amélioration de la productivité dans le secteur étatique, mais aussi et surtout privé…». Quant à l’économiste Mounkez Ziadé, il se montre beaucoup plus critique à l’égard de la politique de l’État. «En réalité, dit-il, aucune réforme administrative n’a vu le jour, notamment au niveau du grand nombre de fonctionnaires improductifs».
M. Michel Pharaon, député de Beyrouth, estime que «le Parlement devra contrôler le plan quinquennal et la politique de privatisation compte tenu de leurs répercussions sur la nation». De son côté, le président de la Commission parlementaire des Finances, M. Khalil Hraoui, indique que le projet de budget actuel ne diffère pas trop de celui de 1998, «mais il reflète le...