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Actualités - CHRONOLOGIE

Justice - Le chef du gouvernement confère avec le procureur Addoum Hoss insiste sur l'indépendance de la magistrature

Le chef du gouvernement, le président Sélim Hoss, a insisté hier une nouvelle fois sur l’indépendance de la magistrature. Rappelant sans détours que l’accord de Taëf a clairement stipulé la nécessité de renforcer cette indépendance par le biais de l’élection de certains membres du Conseil supérieur de la magistrature au lieu de leur nomination, M. Hoss a fait état d’un projet de loi en ce sens actuellement en cours de préparation par le ministre de la Justice, M. Joseph Chaoul. Évoquant par ailleurs le projet de nouvelle loi électorale, le président du Conseil des ministres a estimé qu’il doit être basé sur l’égalité entre les régions. La nouvelle loi devra garantir la liberté des électeurs et une saine représentation de tous et fixer en outre des limites aux budgets électoraux des candidats, a-t-il souligné en insistant sur l’importance de circonscriptions démographiquement mixtes sur le plan confessionnel et seules susceptibles de renforcer l’unité nationale. Ces propos, le chef du gouvernement les a tenus devant les visiteurs qu’il a reçus hier au sérail. M. Hoss a notamment reçu le procureur général près la Cour de cassation, M. Adnan Addoum. Interrogé par les journalistes, M. Addoum a indiqué que «la nomination d’un procureur général financier est une prérogative du Conseil des ministres. Il n’y a pas sur ce plan d’ingérence du pouvoir politique». M. Addoum a par ailleurs qualifié de «pure coïncidence» le fait que sa visite au président Hoss intervienne deux jours après une visite similaire au président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry. «Je suis toujours en contact avec les présidents et il est normal qu’un procureur général près la Cour de cassation se tienne au courant des orientations générales même si les dossiers restent la propriété de la magistrature et que l’autorité politique ne s’y ingère pas». Pour ce qui est des «orientations générales», M. Addoum a indiqué qu’il y a accord sur la nécessité d’«aller jusqu’au bout et de réclamer des comptes à tout responsable qui se serait rendu coupable d’infractions». Il a toutefois précisé que «l’action de la justice ne peut être rapide ou lente. Un dossier est un dossier. Il doit être traité avec sagesse et compte tenu de la dignité des gens et de leurs droits». Il a enfin indiqué à ce même propos que «l’étude des dossiers se poursuivra indépendamment des vacances judiciaires». Interrogé par ailleurs sur l’affaire Cobra, M. Addoum a indiqué que «la saisie d’un livre est décidée par la Sûreté générale et le ministre de l’Information». Il a indiqué n’avoir «pas encore lu le livre» et n’être «donc pas en mesure d’apporter un jugement». M. Addoum a en outre indiqué que «des permutations judiciaires seront annoncées avant les vacances». Il a enfin estimé «inutile d’anticiper sur la manière dont le député et ancien ministre M. Omar Meskaoui répondra à la convocation qui lui sera adressée au début de la semaine prochaine». Le président Hoss devait également recevoir hier l’ambassadeur de Grande-Bretagne, M. David MacLennan, avec lequel il a passé en revue la situation régionale au lendemain des changements politiques intervenus en Israël. Il devait ensuite évoquer avec l’ambassadeur d’Iran les relations bilatérales ainsi que les activités de la commission économique conjointe libano-iranienne. À signaler que le président Hoss a également reçu hier l’ambassadeur de l’Ordre souverain de Malte, le prince Édouard de Lobkowicz, qui l’a informé de l’inauguration, demain samedi, d’un nouveau centre social à Jezzine. M. Hoss a ensuite reçu le député Ammar Moussaoui avec lequel il a notamment évoqué les retombées possibles des dernières élections israéliennes.
Le chef du gouvernement, le président Sélim Hoss, a insisté hier une nouvelle fois sur l’indépendance de la magistrature. Rappelant sans détours que l’accord de Taëf a clairement stipulé la nécessité de renforcer cette indépendance par le biais de l’élection de certains membres du Conseil supérieur de la magistrature au lieu de leur nomination, M. Hoss a fait état...