Paris-Beyrouth - Le secrétaire d'Etat Jacques Dondoux inaugure le poste d'expansion économique Mise en place d'une agence de développement pour le Liban

Arrivé lundi à Beyrouth, M. Jacques Dondoux, secrétaire d’État au Commerce extérieur a rencontré, hier, plusieurs personnalités libanaises dont M. Nasser Chamma’a, président de Solidere, au cours d’une visite dans le centre-ville et Adnan Kassar, président de la fédération des Chambres de commerce du Liban. Hier soir, M. Dondoux a inauguré le bâtiment du poste d’expansion économique lequel offre une architecture très moderne, au sein du campus de la rue de Damas. Aujourd’hui, il doit rencontrer le président Lahoud et des membres du gouvernement libanais, afin de témoigner, une nouvelle fois, du soutien constant de la France au Liban, mais aussi dans le but d’accélérer les échanges économiques entre les deux pays amis. «Il existe entre le Liban et la France, une fraternité naturelle qui explique les échanges durables établis, à tous les niveaux, entre les deux pays». C’est par ces mots que le secrétaire d’État français au Commerce extérieur, M. Jacques Dondoux, a entamé son discours d’inauguration devant le gotha franco-libanais des affaires, l’ambassadeur de France au Liban, M. Daniel Jouanneau et M. Claude Martin-Vaskou, directeur du poste d’expansion économique à Beyrouth. «L’un des points communs à nos deux pays, réside aussi dans l’ouverture pluriculturelle», a souligné le ministre français qui s’est félicité des échanges effectués non seulement avec la communauté francophone du Liban, mais avec tous les Libanais. Puis M. Dondoux a poursuivi : «Le message du gouvernement français, de son premier ministre M. Lionel Jospin et du président de la République est celui du renforcement de ces liens déjà solides, dans un moment particulièrement propice à l’approfondissement de la concertation politique et de la coopération économique». Pour M. Dondoux, si la présence universitaire française est un succès à travers l’École supérieure des affaires, celle des PME françaises doit croître. Le représentant du gouvernement français a rappelé, par ailleurs, que la France jouait un rôle actif, aux côtés des États-Unis, au sein du groupe de surveillance qu’elle copréside, parce qu’elle recherche la restauration de l’intégrité territoriale du Liban, conformément à la résolution 425 votée par le Conseil de sécurité et une solution globale pour la paix dans la région. «La prochaine reprise du processus de paix nécessitera une plus étroite concertation entre la France et le Liban», a affirmé M. Dondoux. Sur le plan économique, il a reconnu que «le gouvernement libanais est décidé à poursuivre les efforts de la reconstruction tout en préservant les grands équilibres. Ces efforts ont déjà produit des effets très concluants sur le plan de la croissance économique, de la stabilité monétaire et de la maîtrise de l’inflation. Toutefois, l’infrastructure doit être encore améliorée, modernisée, y compris dans le domaine fiscal et le Liban peut compter sur l’assistance de la France dans ces domaines où la coopération bilatérale est d’ailleurs exemplaire. Si certaines opérations, au plan de l’aide financière, sont à redéfinir, le montant engagé par la France pour l’appui au Liban en fait le premier partenaire du pays du cèdre». Afin, de simplifier les relations d’échanges entre les deux pays, le ministre français a annoncé que le Premier ministre français, sur proposition du ministre français des Finances, a décidé d’inscrire le Liban parmi les pays de solidarité prioritaire et l’Agence française de développement sera désormais opérationnelle à Beyrouth, au sein même du poste d’expansion économique. Enfin, M. Dondoux a souligné la part active du Liban dans les négociations commerciales multilatérales et s’est félicité de la désignation de la France à la présidence du groupe de travail sur les modalités d’adhésion du Liban à l’OMC.